Introuvable sur le territoire togolais depuis la journée du dimanche 5 mars dernier, Ferdinand Ayité donne des signes de vie. Le journaliste, Directeur de publication du bihebdomadaire L’Alternative a signalé mercredi à son avocat, puis à ses followers qu’il est à l’abri du danger.
« Bonjour à tous. Ceci est un signe de vie pour rassurer tous ceux qui s’inquiètent depuis dimanche. Je vais relativement bien malgré cette effroyable épreuve… », a indiqué le célèbre journaliste sur son compte Facebook.
En effet depuis dimanche, la famille de Ferdinand Ayité et ses collaborateurs sont restés sans nouvelles de lui. Il était sorti faire des courses en ville après avoir reçu une convocation du Service centrale des recherches et investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale pour le même jour.
Ferdinand Ayité à l’abri…
Selon certaines informations, avant la réception de cette convocation, le journaliste aurait vécu une journée tourmentée le samedi.
L’annonce de sa disparition le mardi avait créé une grande frayeur dans l’opinion publique surtout que l’actualité récente en lien avec la presse au Cameroun continue de hanter plusieurs.
« … Je suis plus ou moins à l’abri du danger pour l’instant. Je reviendrai pour des détails plus tard. Merci à tous, que Dieu vous bénisse », a ajouté Ferdinand Ayité pour rassurer les uns et les autres.
Une affaire judiciaire
Le journaliste devait comparaître mercredi devant la justice togolaise dans une affaire remontant à fin 2021. Les ministres Kodjo Adedze du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale et son collègue Pius Agbetomey de la Justice avaient porté plainte contre les journalistes Ferdinand Ayité (Directeur de publication de L’Alternative), Isidore Kouwonou (Rédacteur en chef de L’Alternative) et Joël Egah (Directeur de publication du journal Fraternité).
Les deux membres du gouvernement soutenaient avoir été diffamés dans « L’Autre Journal », une émission présentée sur la chaîne Youtube de L’Alternative. MM. Adedze et Agbetomey pointaient l’outrage à l’autorité et propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux.
Après plusieurs jours de garde à vue, Ferdinand Ayité et Joël Egah ont été jetés en prison et ont passé une vingtaine de jours avant d’être libérés le 31 décembre 2021. Ils avaient ensuite présenté des excuses publiques aux ministres. Ce qui avait fait croire à plusieurs observateurs que cette affaire était finie.
Les derniers développements laissent finalement croire le contraire.