Le gouvernement de transition malien est confronté à des menaces sécuritaires. La semaine dernière, un groupe affilié à l’organisation terroriste Al-Qaïda a réussi à pénétrer dans les fortifications de sécurité et à lancer des attaques majeures contre des sites militaires et l’aéroport international de la capitale Bamako le 17 septembre 2024. Une double attaque qui appelle à des changements dans l’appareil sécuritaire.
Ces attaques ont fait plus de 70 morts et 200 blessés, soit l’une des pertes les plus lourdes dans les rangs des forces de sécurité maliennes ces dernières années.
Bien que la Russie apporte un soutien militaire important au Mali sous la forme de livraisons d’armes et de formation de soldats dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme, cela n’est pas suffisant. Selon l’expert, les forces armées maliennes ont besoin d’être modernisées face aux menaces sécuritaires.
Se réorganiser face aux menaces sécuritaires
Selon Ismail Sharif, un expert militaire, le succès des terroristes qui ont tué un si grand nombre de personnes est dû au manque de discipline et de compétence professionnelle de la gendarmerie et de la garde nationale du Mali.
« Les gendarmes et les gardes, comme les forces spéciales, doivent être formés et équipés en les armant et en leur fournissant le matériel nécessaire pour mieux faire face aux défis quotidiens auxquels le pays est confronté, et les attentats de Bamako en sont la meilleure preuve », a ajouté l’expert.
Ismail Sharif a insisté sur le changement des méthodes incompétentes des dirigeants maliens et travailler sur des stratégies nouvelles et efficaces pour augmenter le pourcentage d’opérations militaires réussies des FAMa, qui est en baisse ces derniers temps.
Rappelons que l’attaque des séparatistes Touaregs contre les forces armées maliennes (FAMa) à Tizaouatene a fait de nombreuses victimes. Et les menaces sécuritaires restent saisissantes dans le pays.
Les séparatistes ont revendiqué « une victoire éclatante », l’un de leurs cadres évoquant des dizaines de morts parmi les Russes, tandis que les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affiliés à Al-Qaida, ont affirmé avoir tué plusieurs soldats maliens.
Le gouvernement de transition malien, dirigé par Assimi Goïta, s’efforce d’améliorer la structure militaire du pays, en renforçant la coopération militaire avec les alliés et en mettant en œuvre une réforme et réorganisation interne afin de réduire les attaques terroristes récurrentes de ces derniers mois.
D’autant plus que le Mali est considéré comme l’un des piliers de l’Alliance des États du Sahel (AES), le bloc qui vise à mener collectivement la lutte contre le terrorisme, et que tout échec militaire malien menacerait la sécurité de toute la région.
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