L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Togo) a organisé un colloque sur la question du rétrécissement de l’espace civique au Togo. L’événement a réuni à Lomé du 18 au 20 décembre derniers divers acteurs de la société civile, des représentants de l’État, des syndicats et des médias. Il a été question de réfléchir sur des approches inclusives pour la réglementation de l’espace civique au Togo, ainsi que sur le rôle des organisations de la société civile (OSC) dans la mise en œuvre des politiques publiques.
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action 2024, visant à promouvoir un dialogue constructif sur l’évolution du cadre légal et institutionnel de l’espace civique dans le pays. Elle a porté sur le thème : « Réflexion pour des approches de solution inclusive de la réglementation de l’espace civique, de l’implication et de la contribution des OSC dans la mise en œuvre des politiques publiques ».
Les travaux ont tourné autour de la question de l’espace civique au Togo, qui, selon de nombreux intervenants, se trouve de plus en plus rétréci, limitant ainsi l’expression et la participation citoyenne.
Bruno Haden, secrétaire général de l’ACAT-Togo, a rappelé les enjeux de ce colloque en insistant sur la nécessité d’un dialogue inclusif entre les organisations de la société civile (OSC), les syndicats et le gouvernement.
Garantir un espace civique ouvert
L’un des points forts des échanges a été la recommandation d’un dialogue inclusif permettant de garantir l’espace civique comme un espace propice à une gouvernance transparente et participative.
« L’avenir de l’espace civique au Togo repose sur un dialogue constructif, où l’ensemble des parties prenantes, autorités publiques et société civile, œuvrent ensemble pour garantir un environnement démocratique et respectueux des droits humains. Nous lançons un appel à l’Assemblée nationale, au Protecteur du citoyen, à la Première ministre et à la présidence, pour qu’ils s’investissent activement afin de garantir un espace civique ouvert où les citoyens peuvent s’exprimer librement », a ajouté Bruno Haden.
Au sortir des travaux, un plaidoyer est adressé pour la création d’un cadre formalisé de dialogue permettant de maintenir un espace civique ouvert, garantissant la liberté d’expression, d’association et de manifestation pacifique. Les participants, lors du colloque, ont fourni des contributions importantes pour l’amélioration de la législation en cours, en particulier concernant le projet de loi adopté en janvier 2024.
Le colloque a aussi permis de pointer les lacunes de la nouvelle loi sur la réglementation de l’espace civique, notamment le manque de consultation de la société civile dans son élaboration.
Cette loi, votée en janvier 2024, n’a pas encore été pleinement partagée avec les acteurs de la société civile, qui appellent à son examen rigoureux pour s’assurer qu’elle respecte les normes internationales des droits humains, telles que le “Pacte international” relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
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