La communauté internationale a célébré le 15 septembre dernier la journée internationale de la démocratie. A l’occasion de cette date, le Parti des Togolais (PT) invite le gouvernement togolais à faire table rase de cette date et à plutôt chercher à refaire le retard accusé depuis 1990 dans l’enracinement de sa démocratie.
« Ce 15 septembre pour notre pays, ne sera pas une occasion de célébrer nos avancées en matière de démocratie mais de relever les différents manquements et les retards accumulés depuis les années 1990, alors que tous nos voisins sont cités comme des modèles de progrès », a mentionné le PT dans un communiqué.
Pour étayer son assertion, le Parti d’Alberto Olympio recentre le débat sur la modification en 2002 de la constitution togolaise de 1992. Cette révision des textes de la République selon lui, ont pour corollaire, la tentation de la présidence à vie, obstruant ainsi la voie à une quelconque alternance politique et aux élections honnêtes et transparentes.
Ces principes qui sont en manque pour le Togo donnent raison au PT de penser que sa présence au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies est une forme d’imposture.
D’un point de vue économique, l’Etat-major du PT allègue que la construction d’édifices publics et l’organisation à grand frais de conférences ne saura masquer l’aggravation du fossé entre la minorité profitant des biens publics et la majorité subissant dans leur quotidien les effets de cette mauvaise gouvernance et des scandales répétitifs de corruption à la tête de l’Etat.
» Cela prouve à quel point l’indépendance de la justice demeure encore un vœu pieu » a déploré le Parti des Togolais.
Eu égard à tous ces manquements, Alberto Olympio et les siens invitent chaque Togolais à prendre conscience de son rôle d’acteur du changement. Ils disent être prêts à œuvrer davantage pour l’avènement d’une véritable démocratie participative où le citoyen retrouvera sa place dans le débat public et où la jeunesse et les femmes souvent mises de côté comprendront leur importance comme acteurs de changement.
La journée internationale de la démocratie a été instituée en 2008 par les Nations Unies. Elle est établie comme un droit universel garantissant au citoyen la liberté qu’il s’agisse de l’action politique que de la vie économique, sociale et culturelle.