Les cadres musulmans du Togo rejoignent les Eglises au sujet de la tenue du scrutin législatif prévu pour le 20 décembre prochain. L’Association des Cadres Musulmans au Togo (ACMT) a, dans un communiqué rendu public vendredi, demandé le report du scrutin pour éviter le pire aux Togolais. Une sortie qui est intervenue 72 heures après la montée au créneau des Eglises presbytériennes et évangéliques, s’inscrivant dans la dynamique des Evêques du Togo.
Pour l’ACMT, l’heur étant grave, il n’est plus question de se taire devant Dieu et devant l’histoire. Les législatives du 20 décembre sont interprétées comme un événement qui viendrait envenimer la situation togolaise après l’échec de la facilitation de la CEDEAO.
« Nous demandons humblement mais avec conviction au gouvernement de reporter ces élections législatives du 20 décembre 2018 pour l’intérêt de tout le peuple Togolais », plaide le communiqué de l’Association.
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Pour l’ACMT, la foi islamique ne permet pas qu’on soit dans un même navire, qui est ici le Togo, de rester indifférents quand certains passagers veulent le faire chavirer. Elle lance à cet effet un cri d’alarme à la CEDEAO.
« Nous prions, d’un cri de cœur, les chefs d’Etats du Ghana et de la Guinée en leur qualité de facilitateurs, d’œuvrer inlassablement et dans l’urgence pour stopper l’hémorragie, en faisant recours à tous les canaux diplomatiques, pour exhorter les parties prenantes de la crise togolaise, à sauver la barque qui est sur le point de chavirer » ajoute le document.
A l’opposition togolaise, les fidèles de Mahomet demandent de ne pas réduire simplement la crise en cours à un simple changement de régime, celle-ci étant bien plus profonde. Et d’avoir toujours à l’idée que les Togolais veulent sortir définitivement de ces séries de crises macabres dont le nombre exact de morts, de blessés, de destruction de biens n’est pas connu.