Les activités de la Société nationale des éditions (EDITOGO) ont été paralysées mercredi par un mouvement de débrayage. Le personnel de cette structure parapublique réclame de meilleures conditions de vie et de travail. Pour réponse, la Direction a fait appel à la police nationale qui a embastillé 3 meneurs du mouvement.
Les agents d’EDITOGO ne sont pas contents du traitement qui leur est réservé. Ils réclament à leur direction, une augmentation de salaire pour supporter la vie chère. Mercredi, ils ont observé un mouvement qui a paralysé l’acheminement des journaux à l’intérieur du pays et la distribution dans la capitale.
Le directeur de la Société, Rémy Banafei Assih a fait appel à la police. Sur place, les agents de la police ont intimé l’ordre aux grévistes de reprendre le travail. Mais les syndicalistes n’ont pas voulu obtempérer.
C’est ainsi que les policiers ont arrêté la présidente du personnel, Laré Koupak, le vice-président, Assih Abalo et le Secrétaire administratif, Baderi Monipak.
« Les forces de l’ordre ont fait le forcing en demandant aux employés de monter dans leur fourgonnette. Suite au refus de ces derniers, ils ont embarqué trois collègues pour les mettre dans la fourgonnette. J’étais allé moi aussi pour demander qu’ils m’embarquent également mais ils ont refusé », a déclaré Simnabiou Kossi Etienne, vice-président des délégués, selon Togoscoop.
Malgré tout, les journaux ne sont pas acheminés vers l’intérieur du pays. Tout le tirage du jour aurait été bloqué par les agents.
Des informations venant d’EDITOGO indiquent que les forces de l’ordre ont réussi à s’introduire dans certains bureaux pour récupérer des clés pour permettre à la direction de la société d’assurer la distribution des journaux.
Une situation qui a donné lieu à quelques courses-poursuites. Les employés d’EDITOGO dénoncent une intimidation de l’équipe de Remy Assih qui ne montre aucune disposition à résoudre les problèmes posés depuis des années.
Les revendications des agents d’EDITOGO
La crise en cours à EDITOGO date de mars 2016. Fatigué d’être tournée en bourrique par la direction, le collège des délégués appelle le ministre des médias, Prof Akodah Ayewouandan à se saisir du dossier pour une résolution rapide.
Les agents d’EDITOGO réclament une augmentation des salaires de façon à le hisser sur la grille salariale définit et le retour des primes pharmaceutiques. A ce jour, plusieurs agents de cette société parapublique ont des salaires en deçà du SMIG.
En plus, ils n’ont jamais bénéficié des avantages que le gouvernement octroie aux agents de la fonction publique notamment 8000 et 6500 francs CFA en 2008 aux agents de catégories inférieures et en 2013. Sans oublier les primes forfaitaires de 30.000 et 20.000 francs CFA.
EDITOGO est la société éditrice du quotidien national, Togo Presse. Elle a également pour objet de produire et de commercialiser le Journal Officiel de la République Togolaise (JORT), des cahiers scolaires et tout autre matériel imprimé nécessaire à l’administration publique.