Mercredi 18 décembre, John Dramani Mahama, président élu du Ghana, a choisi Lomé comme l’une de ses premières étapes dans une tournée régionale qui s’apparente à une campagne de diplomatie pré-investiture. Accueilli à sa descente d’avion par son homologue togolais Faure Gnassingbé, l’ancien président ghanéen a engagé des discussions centrées sur les défis politiques, économiques et sécuritaires de l’Afrique de l’Ouest.
Bien que les officiels des deux pays aient communiqué sur la « fraternité et la coopération » qui caractérisent les relations entre Accra et Lomé, les entretiens entre les deux chefs d’État ont abordé des enjeux d’une tout autre envergure, selon des nos informations.
Les perspectives de renforcement des relations bilatérales ont certes été mises en avant. Mais les discussions auraient également porté sur des dossiers plus sensibles. Il s’agit notamment de la gestion des crises sécuritaires régionales et les implications des transitions politiques au Sahel sur l’espace CEDEAO.
Agenda stratégique de John Dramani Mahama
Déclaré vainqueur de la présidentielle ghanéenne du 7 décembre, John Dramani Mahama prépare son retour au pouvoir après avoir quitté le fauteuil présidentiel en 2017. Avant sa prestation de serment prévue le 7 janvier 2025, il consolide ses alliances régionales.
Le choix du Togo comme étape de cette tournée n’est pas anodin. Faure Gnassingbé, en poste depuis 2005, est le doyen des chefs d’État de la sous-région et un acteur central dans les dynamiques de la CEDEAO. Une alliance renforcée entre Accra et Lomé pourrait servir de levier pour les initiatives régionales de lutte contre le terrorisme et les trafics transfrontaliers.
D’après des indiscrétions, l’un des objectifs de cette visite était de transmettre une invitation officielle à Faure Gnassingbé pour assister à la cérémonie d’investiture de Mahama. La présence du chef de l’État togolais, dont le poids diplomatique dans la région est reconnu, serait un symbole fort pour le nouveau président ghanéen.
En cas de déplacement à Accra, Gnassingbé bénéficierait d’une place d’honneur aux côtés des autres dirigeants ouest-africains.
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