Le Togo est passé lundi à Genève (Suisse) devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies au titre du 3e cycle de l’Examen Périodique universel (EPU). A l’occasion, la délégation conduite par le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Dr Christian Trimua a présenté la situation des droits de l’homme du pays. Ce passage a suscité un intérêt de la part des Etats membres, notamment à travers un dialogue interactif au cours duquel le Togo a été félicité pour ses efforts exprimés à respecter la démocratie.
Dans sa présentation Christian Trimua a listé les avancées enregistré ces dernières années en matière des droits de l’homme. Il a évoqué des thématiques transversales, relatives aux conditions de détention et de la torture en milieu carcéral, aux droits des détenus, au droit de la femme et à celui de l’enfant.
Les discussions ont porté aussi sur l’apatridie, le droit à la nationalité, la protection des défenseurs des droits de l’homme, la liberté d’association et de réunion, la liberté d’expression et d’opinion.
De même que la ratification du statut de Rome, l’orientation sexuelle, l’indépendance du mécanisme national de prévention contre la torture, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), le droit à la santé, à l’éducation ainsi que la lutte contre la pauvreté.
Il était également question de la ratification des instruments internationaux comme la convention sur les droits des migrants, et tout ce qui a été mis en œuvre en vue d’assurer l’éducation pour tous (assurance scolaire).
A l’issue de la présentation de la délégation togolaise, les Etats participants à l’examen ont salué plusieurs avancées au niveau du pays.
Efforts en matière de Droits de l’homme
Il s’agit de l’adoption d’une politique dédiée au bien-être des enfants, des progrès réalisés en matière de gouvernance démocratique, de la réduction de l’apatridie dans le pays, des efforts menés en faveur des droits des femmes, notamment en matière d’autonomisation de participation à la vie politique, notamment aux élections, d’amélioration de l’accès à l’éducation, de lutte contre la traite des enfants. Ils saluent aussi la ratification de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, de la Convention relative au statut des apatrides de 1954.
Les efforts du Togo en matière de décentralisation et d’harmonisation des lois ; de protection sociale et de santé ; de lutte contre la propagation de la Covid-19 via des mesures de dépistage et de vaccination ; ainsi que les efforts pour réduire la pauvreté et l’impact de la Covid-19 ; nouer un dialogue avec les partis politiques d’opposition ; et réformer le code électoral sont appréciés.
Par ailleurs, des recommandations ont été reformulées par les autres nations vis-à-vis du Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a été invité à faire plus en matière de la lutte contre la violence domestique, à agir pour plus de liberté, à dépénaliser les rapports sexuels entre des personnes de même sexe. Les autres participants pensent aussi que le Togo doit continuer à protéger les défenseurs des droits de l’homme.
Le Groupe de travail sur l’EPU adoptera les recommandations faites au Togo mercredi prochain. L’État examiné pourra alors indiquer sa position sur les recommandations reçues lors de l’examen.
L’Examen Périodique Universel (EPU) est un mécanisme unique du Conseil des droits de l’homme ayant pour but d’améliorer la situation des droits de l’homme dans chacun des 193 États membres des Nations Unies.
Notons que le ministre togolais en charge des droits de l’homme était à la tête d’une importante délégation qui comprenait notamment le ministre de la communication et des médias, Prof Akodah Ayewouadan.