Lomé, la capitale togolaise est en passe de battre le record dans la pratique d’un fait «contre-nature » déjà légiféré dans certains pays: l’homosexualité. Même si cette pratique continue secrètement de gagner du terrain, elle a du mal à être accepter par la société, toujours conservatrice des valeurs humaines… L’homosexualité est tout simplement décriée par les togolais et ceux qui s’y adonnent sont considérés comme des déviants sociaux…
La pratique de l’homosexualité est déjà reconnue légale dans plusieurs pays de l’Europe. En Afrique, plus précisément au Togo, les homosexuels, lesbiennes et gay, jusque-là confinés dans leur coin, tentent sans aucune crainte et honte de réclamer des « droits » et cherchent vainement à se faire entendre.
Ces hommes ou femmes qui se font l’amour entre deux individus de sexe identique ont fait couler beaucoup d’encres et de salive il y a quelques jours quand ils ont annoncé leur sortie sur le 21 mai dernier dans le cadre d’une manifestation politique.
De l’audace de la part des homosexuels du Togo
Ces homosexuels qui ont vécu depuis fort longtemps à l’insu du public et qui font des réunions sans trompette ni tambour, avaient décidé de se faire entendre par les togolais en participant à la marche de protestation de l’ANC. Mais très vite, ils ont déchanté. Aucun d’eux n’a manifestement pointé sa tête lors de cette manifestation, apparemment plombée par l’annonce de leur participation.
Toutefois, les homosexuels du Togo commencent à faire preuve d’une certaine audace avec la création d’une association les réunissant. L’Association Togolaise pour la Défense des Homosexuels (ATDHS, dont on n’a pas encore la confirmation de la légalité) veut agir contre les normes et les mœurs de la société togolaise en luttant pour les « droits » de ceux que la société togolaise n’est pas prête à accepter.
Les indiscrétions nous font savoir que ladite association s’apprête même à convoquer la presse très bientôt pour son lancement officiel. Sauf que cette activité tarde toujours…
Mais la pratique commence à avoir la peau dure, depuis qu’elle a commencé à être supportée par les grandes puissances de ce monde. Au détour d’une couverture médiatique en avril dernier à l’hôtel Sarakawa, un gay rencontré sur les lieux et qui a requis l’anonymat a laissé entendre qu’un grand nombre d’éminentes personnalités se livrent également à cette pratique. Une situation qui expliquerait le manque de fermeté de la part de l’Etat sur cette pratique, toutefois pas autorisée.
9 togolais sur 10 refusent d’accepter l’homosexualité
Ces hommes et femmes ayant des rapports sexuels avec les partenaires de même sexe ne sont pas bien vus au Togo, comme dans la plupart des pays africains. En effet selon une enquête réalisée par Afrobaromètre et publiée en 2016, 9 togolais sur 10 détestent l’homosexualité.
Les résultats de l’enquête précisent que ce rejet ne dépend ni du milieu de résidence, ni du genre, de l’âge, du niveau d’instruction ou de la religion.
De l’autre, les loméens ont exprimé en 2016 un sentiment de dégoût pour cette pratique quand ils ont pris connaissance du soutien des homosexuels à la manifestation de l’ANC dans les rues pour exiger les réformes politiques.
Le sujet a été l’objet d’une grande polémique plombant du coup la mobilisation qui n’a pas été à la hauteur des attentes des organisateurs.