Le classement Doing Bussiness 2020 a été publié jeudi par la Banque Mondiale. Selon le rapport, le Togo fait un bon de 40 places et se hisse dans le top 100 des économies mondiales occupant ainsi le 97e rang. Le Classement révèle par ailleurs que le Togo est le 3e pays le plus réformateur au monde. Des performances dans 5 domaines majeurs ont permis au pays de Faure Gnassingbé d’obtenir ces résultats. Si la Banque Mondiale présente le Togo comme un cas d’école, les autorités togolaises promettent de maintenir le cap des réformes pour rendre le pays de plus en plus compétitif. Quelles sont les raisons de ce succès ?
Dans les détails, le rapport indique que le Togo a réalisé un score de 62,3 sur 100, soit 7 de plus que l’année dernière. Dans le classement, le Togo est 2e dans le top 10 des meilleures progressions après le Nigéria et avant le Sénégal. Le pays est également dans le top 20 des économies qui se sont les plus améliorées les 12 dernières années.
Les données ayant permis l’élaboration du rapport ont été collectées entre le 2 mai 2018 et le 1er mai 2019.
Pour y arriver, le Togo a mené des réformes importantes dans les domaines de la création d’entreprise, de l’obtention du permis de construire, du raccordement à l’électricité, du transfert des propriétés et de l’accès à l’information sur le crédit.
Des réformes qui valent…
La meilleure progression du pays est notée au niveau de l’indicateur de la création d’entreprise. L’équipe du Doing business a salué la suppression de l’obligation de l’authentification des documents par un notaire et la réduction du délai d’enregistrement des entreprises.
Ensuite vient l’indicateur Permis de construire. La réduction des coûts et des délais pour l’obtention de ce document ont été notables. De plus, la procédure a été simplifiée par la mise en place d’un portail en ligne pour le dépôt des demandes.
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Le Togo a fait un meilleur score également au niveau de l’indicateur Raccordement à l’électricité. Ici, il est salué la baisse du coût du raccordement à l’électricité à la suite de la diminution du coût des travaux de raccordement et du dépôt de garantie pour les nouveaux branchements.
Le 4e indicateur déterminant dans le succès du Togo est celui portant sur le transfert de propriété. Le pays a simplifié les formalités et a réduit considérablement les coûts.
Les efforts au niveau de l’indicateur Information sur le crédit ont également contribué à la bonne progression du Togo. L’élargissement de la couverture de l’Office de crédit et le démarrage de la communication des données des entreprises de service public ont été des réformes majeures.
… des fleurs au Chef de l’Etat et à son gouvernement
Hawa Cissé Wague, la représentante résidente de la Banque mondiale au Togo a expliqué le classement du pays par l’engagement des autorités nationales au plus haut niveau pour moderniser et rendre plus attractive l’économie.
« Comme le Rwanda, le chemin que vient de tracer le Togo au cours de ces 2 années fait du pays un exemple et sera désormais un cas d’école pour beaucoup de pays africains qui voudraient changer leur parcours. Cette performance est le résultat de la mobilisation de l’ensemble du gouvernement autour d’une stratégie bien structurée qui met l’accent sur l’amélioration du climat des affaires. », a-t-elle déclaré.
Réagissant à la suite de la diffusion du rapport, Sandra Johnson, la ministre-conseillère en charge de la Cellule Climat des Affaires, ces résultats vont permettre à ce que les efforts du Togo soient reconnus à l’international.
« Nous avons fait des réformes assez profondes et elles ont des impacts. Nous faisons les réformes et nous avons besoin qu’on nous évalue. Ce classement constitue pour nous évaluation mais nous n’allons pas nous contenter de ce score. C’est un défi pour faire mieux. L’important encore une fois, c’est que le secteur privé puisse sourire », a-t-elle indiqué.
Mme Johnson n’a pas manqué de rendre hommage au Président togolais, Faure Gnassingbé qui impulse personnellement la dynamique des réformes économiques visant à rendre le pays plus compétitifs dans la sous-région.
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Abondant dans le même sens, le ministre de l’économie et des finances a affirmé que les résultats obtenus signifient pour les entreprises et pour le secteur privé un climat d’affaires plus favorables et plus attractifs.
« Nous espérons que le secteur privé saisira donc toutes les opportunités pour investir encore plus et travailler avec le Gouvernement pour continuer à améliorer le climat des affaires de sorte à rendre leurs investissements rentables et productifs », a-t-il dit ajoutant que « ces résultats exceptionnels que nous avons enregistrés traduisent trois choses : vision, ambition, volonté politique » du Chef de l’Etat.
Le secteur privé togolais a également salué le succès du Togo. Le président du Conseil national du patronat, Laurent Tamegnon s’est félicité de l’amélioration du climat des affaires. Il a invité les autorités à maintenir le cap. Pour sa part, le Président de la Chambre du commerce et des industries du Togo (CCIT), Germain Meba félicite les autorités pour leur volonté visant à faire évoluer le cadre des affaires dans le pays.
Un bon élève … qui doit encore mieux faire
Si le Togo a fait une belle progression, le rapport relève toutefois qu’il y a encore des efforts à faire au niveau des autres indicateurs. Le pays a fait des efforts au niveau des indicateurs comme le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats. Mais les réformes doivent encore se poursuivre pour influer sur le score obtenu.
Mais on note que le pays est encore à la traîne en ce qui concerne 3 autres indicateurs. Il s’agit notamment des indicateurs Paiement des taxes et impôts, règlement de l’insolvabilité, et protection des investisseurs minoritaires. D’où la nécessite de maintenir le rythme des réformes.
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