Jean-Baptiste Dzilan alias Dimas Dzikodo est incarcéré depuis octobre dernier dans une affaire de Trading. Ghislain Awaga, le PDG de Global Trade Corporation a envoyé dernièrement une lettre à la justice togolaise pour disculper le journaliste. A sa suite, la famille de Dimas Dzikodo vient d’adresser au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, à la CNDH et aux organisations de défense des droits de l’homme. Elle pointe une violation des droits fondamentaux du Directeur de ‘Forum de la semaine’ et réclame sa liberté.
La famille représentée par le chef de famille, Nyaletassi Kossi Akpa, sa femme, Afi Delali Dzilan et sa soeur Adzo Enyonam Dzilan estime que Dimas Dzikodo n’est pas impliqué dans la gestion ni de fait ni de droit de la société Global Trade Corporation (GTC). Elle se base sur le courrier envoyé à la justice togolaise par Ghislain Awaga.
Dans la lettre adressée au chef de l’Etat, ces derniers estiment que le chef d’accusation retenu contre leur fils n’est pas conforté avec des preuves irréfutables, ou des indices graves et concordants.
« Dès lors, son inculpation et sa détention ne sont en aucun cas justifiées à la lumière des lois de notre pays. Car, il est constant qu’en droit pénal les faits et les preuves sont sacrés, et constituent la base de toute poursuite. Il est inadmissible d’arrêter un citoyen, l’incarcérer avant d’enclencher un processus (notamment la mise en place d’une commission rogatoire) devant aboutir à la réunion des éléments constitutifs de l’infraction à sa charge », lit-on dans la note.
L’état de santé Dimas Dzikodo
L’action de la famille se fonde également sur l’état de santé Dimas Dzikodo. Plusieurs certificats médicaux confirmeraient la dégradation de son état de santé.
« L’état de santé de notre fils, frère, neveu et époux ne cesse de se détériorer au jour le jour, ainsi qu’il résulte du certificat médical en date du 03 Décembre 2021 du Docteur AMADOU Abdourachidi qui, au regard des résultats des analyses préliminaires, recommande ‘des explorations complémentaires (échographie prostatique, + ou – scanner pelvien, ECBU et biopsie prostatique)’. Ce qui n’est toujours pas possible en milieu carcéral », écrivent les représentants de la famille.
En plus de la lettre adressée à Faure Gnassingbé, la famille de Dimas Dzikodo a également saisi la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et plusieurs organisations de droits de l’homme (ODDH).