La coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a tenu mercredi à Lomé et dans d’autres villes du pays sa première manifestation publique d’une nouvelle série annoncée pour trois jours. Le mot d’ordre reste toujours le même : retour à la constitution originelle de 1992, révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des Togolais de l’étranger entre autres.
Conformément au communiqué en date du 27 janvier dernier, à Lomé, les manifestants ont sillonné différents artères de la capitale avant de chuter à la plage où divers messages ont été délivrés par les leaders.
Nathanaël Olympio, président par intérim du Parti des Togolais, se prononçant sur les raisons qui sous-tendent le refus de l’opposition d’envoyer de représentants à la CENI, a indiqué qu’à la coalition, ils se sont accordés sur la réalité selon laquelle les élections ne sont pas la solution idoine à la présente crise.
« Les élections ne sont pas une solution. Le pouvoir appelle au référendum alors que le fichier électoral n’est pas clair. Raison pour laquelle nous n’avons pas envoyé de représentants à la CENI. Notre seule exigence c’est la C92. Pas de relâchement », a –t-il souligné
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Jean Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition appelle les militants et sympathisants à plus d’ardeur et d’abnégation, car «la lutte est ardue. L’arbre est tellement enraciné qu’il est difficile de le déterrer. Mais nous y arriverons », a-t-il dit.
M. Fabre s’est d’ailleurs montré optimiste sur le démarrage du dialogue annoncé. Pour lui, le problème du Togo est abyssal, du coup il faut nécessairement des mesures d’apaisement avant le dialogue.
« Je suppose qu’à un moment donné le pouvoir reviendra à la raison pour réaliser la mesure de décrispation nécessaire au démarrage des discussions. Il ne faut pas vous leurrer, le problème du Togo est profond. Et quand nous disons qu’il faut prendre des mesures d’apaisement et de décrispation avant de démarrer, nous sommes dans le vrai. Puisqu’en matière de violation des droits de l’homme, le principe est que dès que la violation est constatée, il faut toute affaire cessante y mettre fin », a confié le Président national de l’ANC à nos confrères d’icilome au début de la manifestation.