Le corps enseignant des écoles « Envol » donne le ton d’une semaine qui s’annonce très mouvementée sur le plan social au Togo. En attendant la grève de 72 heures de la CSET qui démarre demain mardi, celle de 48 heures des agents de santé et des enseignants chercheurs du Togo à partir du 31 janvier prochain, les enseignants des Instituts médico-psycho pédagogique ont tenu lundi un sit-in à Lomé pour exiger le départ du sieur Yempape Barigue, directeur administratif dudit Institut.
Venus de tout le pays, les délégués généraux des enseignants des écoles Envol se sont rassemblés en assemblée générale après un sit-in, pour protester contre le nouveau directoire.
Ces enseignants qui s’occupent des enfants en situation du handicap mental dénoncent la gestion « autoritaire » et « arbitraire » de Yempape Barigue.
« Le vendredi dernier, le directeur administratif a fait sorti des affectations disloquant tout le personnel d’un centre entier. Tous les anciens, y compris la directrice, les trois adjoints qui sont les anciens en laissant les enfants entre les mains des volontaires stagiaires de l’ANVT qui n’ont aucune formation », a indiqué Komi Tsogbe, Délégué principal de l’Institut.
M. Tsogbe et ses camarades, s’insurgent également contre le mépris total du directeur administratif à l’égard du personnel enseignant, son arrogance exacerbé et ses propos peu polis à l’intention des autorités.
« Le D.A n’ a jamais respecté les décisions de la hiérarchie. Il nous a toujours dit que les décisions de la hiérarchie ne sont pas de l’eau bénite », rapporte M. Tsogbe
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Ils réclament aussi la satisfaction de la plateforme revendicative de 2016 relative entre autres à l’augmentation des primes, à l’ouverture du centre de formation de Kégué fermée depuis 2011, au respect de la convention collective interprofessionnelle et aux primes spéciales en fin d’année.
Joint au téléphone, le directeur administratif affirme que l’affectation du vendredi dernier est due à la réticence d’un enseignant qui continue par occuper de poste bien qu’étant admis à la retraite.
Pour les grévistes, les enfants restent à la maison jusqu’à nouvel ordre et les sit-in se poursuivent tous les jours jusqu’à satisfaction de leurs doléances.