A Dapaong (613 km de Lomé), le gouvernement togolais vient de déclarer plus de 115 hectares d’utilité publique pour l’érection d’une centrale solaire. Réuni en conseil de ministres mercredi, le gouvernement togolais a adopté un projet de décret déclarant ce domaine d’utilité publique. Les autorités autorisent ensuite les travaux de construction d’une centrale solaire photovoltaïque.
En effet, dans le but de réduire la dépendance énergétique du Togo, promouvoir les énergies renouvelables et d’augmenter la capacité de production d’énergie, le gouvernement a initié plusieurs programmes hydroélectriques et solaires inscrits dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025.
« Dans le cadre du renforcement de la souveraineté énergétique de notre pays, le gouvernement envisage la construction d’une centrale solaire d’une puissance 30 MWc sur une superficie de plus de 115 hectares », détaille le conseil.
La mise en place de cette centrale s’inscrit dans le cadre du projet régional solaire d’intervention d’urgence (RESPITE).
L’adoption de ce décret, indique le communiqué du gouvernement, permettra de prendre les mesures nécessaires pour assurer la réalisation du projet et renforcer l’accès universel à l’électricité conformément à l’axe 1 de la feuille de route gouvernementale qui vise l’inclusion et l’harmonie sociales.
Une centrale solaire pour réduire la dépendance énergétique
Le Togo prépare son indépendance énergétique avec une forte ambition. Le pays s’est donné pour défi d’atteindre 50% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 en lien avec les ODD.
Ainsi, depuis 2005, la dépendance énergétique est passée de 80% à 50% en fin 2017, essentiellement grâce à la centrale thermique de Lomé, opérée par Contour Global et la mise en place de mini centrales solaires.
Grâce aux efforts, le taux d’accès à l’électricité est passé de 18% en 2005 à environ 40% fin 2017 sur le plan national. En milieu rural, ce taux est passé de 2% en 2005 à 7% fin 2017.
Selon la vision des autorités nationales, le Togo devrait porter la part des énergies renouvelables dans la production électrique nationale à 15% en 2020 et 25% en 2025.
Des ambitions qui seront rendues possibles grâce à l’augmentation de la capacité de production d’électricité suite à la construction de centrales solaires de 50 MWc, et celle de 03 centrales micro-hydroélectrique d’une puissance totale de 108 MW (Sarakawa 24,2 MW, Titira 24 MW, Tetetou 60 MW).