Après les usagers de drogue du ghetto de Bè-Hédjé l’année dernière, c’est au tour de ceux du ghetto d’Aguilla-Komé de recevoir la visite des membres de l’Ong Recherche action prévention accompagnement des addictions (RAPAA). C’est ainsi que du 13 au 14 septembre derniers, 223 usagers de drogues de cet endroit dont 61 femmes se sont fait volontairement dépister au VIH/Sida. A l’issue de l’exercice, dix (10) cas se sont révélés positifs, a relevé vendredi RAPAA.
Les résultats de cette initiative de l’ONG, ont été présentés à la presse ce vendredi au siège de l’institution à Lomé. C’est en présence de Dr Christian Mouala, Directeur pays de l’ONUSIDA.
Parmi les 10 cas positifs, on y trouve 5 hommes et également 5 femmes. Pour les responsables de l’organisation, l’initiative permet de montrer qu’il y a un lien entre la consommation de drogues et la contamination au VIH/Sida. Les 10 cas positifs sont référés aux districts sanitaires de la zone.
Emmanuel Mensanvi, le responsable du projet a expliqué que la contamination entre usagers de drogues peut provenir du passage de seringue et des mégots de cigarettes, la propension à avoir des rapports sexuels non protégés sous l’effet de la drogue.
« Ce sont des hypothèses. Cependant pour dire avec certitude que ces cas sont dus à tel ou tel autre comportement, il faut vraiment conduire une étude sur le plan national. Ces résultats nous permettent de faire un plaidoyer auprès des autorités pour déterminer les comportements et les attitudes de ces populations vulnérables et marginalisées », a-t-il déclaré.
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Présent à la publication de ces données, Dr Christian Mouala, le représentant de l’ONUSIDA au Togo affirme que le problème de la toxicomanie est important et compliqué parce que touchant toutes les classes de la société.
« Et en fonction des revenus des gens, on consomme des substances allant du plus basique à celles qui coûtent très chères et dont le circuit est assez sécurisé »,a-t-il dit avant de saluer l’initiative de RAPAA qui reste une contribution importante en matière d’une prévention ciblée dans la lutte contre le VIH.
Toujours dans le cadre de cette activité, 400 personnes ont été également sensibilisées sur les risques auxquels les personnes s’exposent en consommant la drogue et plus de 5.000 préservatifs ont été distribués.
L’Ong RAPPA a mené cette activité sur financement du PNUD via la plateforme nationale des Organisations de la société civile VIH/Sida. La coordinatrice de la Plateforme était également présente à la conférence de presse.