C’est un évènement qui défraie la chronique depuis jeudi à Lomé. Un jeune homme a été retrouvé mort, roué de coups, derrière le centre de santé d’Adakpamé. Pour ses parents et plusieurs personnes qui évoquent les faits, il aurait été victime de bavure policière.
Des soldats togolais ont-ils tué un homme dans la nuit de mercredi à jeudi à Lomé ? Les populations d’Adakpamé persistent et signent après la découverte jeudi matin du corps sans vie d’un jeune homme dans ce quartier.
Selon les faits racontés par la femme de la victime, l’homme serait sorti la nuit pour faire ses besoins dans une broussaille à l’intérieur d’une clôture abandonnée. Il a eu la malchance de tomber sur une patrouille de la Force Mixte Anti-pandémique Covid-19 qui l’aurait battu à mort.
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« Mon fils, comme tout le monde le dit ici, est un homme calme qui ne parle même pas. C’est sa femme qui m’a appelé ce matin, me disant que son mari est sorti la nuit pour aller faire ses besoins, mais n’est plus revenu se coucher auprès d’elle. Et lorsque ce matin nous avons commencé à le chercher, c’est ici par terre que nous l’avons retrouvé », lâche l’oncle de la victime cité par Icilome.
La victime, Dodji Koutwati a été retrouvé le visage ensanglanté avec des hématomes, l’œil droit complètement couvert de sang et de sable. Il était juste dans un slip, étendu au sol.
Des habitants du quartier ont expliqué avoir entendu les appels au secours de la victime mais n’avaient pas la possibilité de sortir parce qu’ayant peur des soldats.
Depuis le début du couvre-feu, les accusations de tuerie portées contre la Force Mixte Anti-pandémique Covid-19 sont nombreuses. Si dans certains cas, les faits ont été démentis par le ministre de la sécurité, dans la plupart des cas, il est plutôt compliqué de les dédouaner.
La réaction des autorités sécuritaires est vivement attendue. Mais les populations d’Adakpamé sont réellement en colère.
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