Le Front citoyen Debout Togo (FCTD) a appelle les Togolais à une grande mobilisation pour le retour de la Constitution du 14 Octobre 1992. L’organisation exhorte les Togolais de la diaspora à envahir l’Ambassade du Togo en France ce 30 mars pour cette cause.
Selon le FCTD, l’adoption de la loi de modification de la Constitution Togolaise dans la nuit du 25 mars par le parlement dont le mandat est arrivé à échéance depuis décembre 2023 est une violation des articles 52 et 59 de la Constitution et un véritable coup d’Etat constitutionnel contre la Nation Togolaise.
Le Front se pose la question de savoir quelle est la valeur ajoutée de ce changement de constitution. Il rappelle que la Constitution est l’émanation d’une vraie volonté populaire et fut adoptée par le peuple togolais suite au référendum de 1992.
De ce fait, il affirme que le droit de vote du peuple Togolais est sacré et ne peut être confisqué par une assemblée en fin de mandat qui s’arroge le droit de réécrire la Loi Fondamentale, sans son consentement et sans consultation.
Manifestation pour un retour à la Constitution de 1992
Dans un communiqué, le FCTD lance un vibrant appel et de sursaut patriotique aux organisations de la société civile et syndicales, confessions religieuses, chefs traditionnels, retraités, partis politiques d’opposition, élèves et étudiants, professeurs d’universités et enseignants, militants du parti au pouvoir pour un grand mouvement de mobilisation pour le retour de la Constitution du 14 Octobre 1992.
« Il appelle tous les Togolais de la diaspora et à tous les panafricains en Europe à répondre et prendre massivement part à la manifestation de ce samedi 30 mars 2024 à 14 heures devant l’Ambassade du Togo en France », précise le document signé par Prof David Dosseh.
Par ailleurs, tout comme la Conférence des Evêques du Togo, le porte-parole du FCTD déconseille à Faure Gnassingbé de promulguer la nouvelle constitution votée par l’assemblée nationale dont le mandat a pris fin depuis décembre 2023.
Les valeurs du panafricanisme
Prof Dosseh reconnait que la diplomatie togolaise s’est illustrée ces derniers temps, dans des dossiers régionaux marquant la volonté pour le président de la République de se forger une stature internationale de « grand panafricaniste » et de pacificateur.
A cet effet, il estime que le moment est venu pour Faure Gnassingbé de prouver au monde entier qu’il est un panafricain avéré.
« A quoi sert de se donner une telle image quand, dans son propre pays, la souveraineté du peuple n’a aucun sens, les droits et libertés sont constamment violés par l’autorité publique et que la Constitution ne vaut pas davantage qu’un vulgaire parchemin ? », s’est interrogé-t-il.
Parallèlement à l’appel à mobilisation, le FCTD s’est déjà allié aux partis politiques ADDI, ANC, FDR et le PSR avec lesquels ils forment une entité. Face à la presse mercredi, ils se sont engagés à travailler ensemble pour empêcher l’entrée en vigueur de cette loi.