La version définitive du projet de nouvelle Constitution gabonaise a été rendue publique le 21 octobre 2024, introduisant plusieurs amendements importants apportés par les autorités de la transition. Adopté en conseil des ministres le 17 octobre, ce projet de Constitution compte 173 articles et vise à réformer en profondeur le cadre institutionnel du pays. Il sera soumis à un référendum le 16 novembre prochain.
L’un des changements les plus notables concerne les critères d’éligibilité à la présidence de la République, qui avaient suscité de vives réactions dans la première mouture. Alors que la version initiale exigeait que tout candidat à la présidence ait deux parents gabonais nés au Gabon, le projet révisé assouplit cette condition. Désormais, un seul parent gabonais, né sur le territoire national, est requis. De plus, l’époux ou l’épouse du candidat devra également justifier d’au moins un parent gabonais né au Gabon.
Un autre ajout significatif concerne l’article 43, qui stipule désormais : « Le conjoint et les descendants d’un président de la République ne peuvent se porter candidats à sa succession. » Cette disposition vise à limiter les risques de succession dynastique, en interdisant formellement aux membres directs de la famille du président en fonction de briguer le pouvoir à sa suite.
La Constitution gabonaise confirme le régime présidentiel
Le régime présidentiel est maintenu, le chef de l’État conservant l’intégralité du pouvoir exécutif, avec le soutien de deux vice-présidents. Le président pourra également dissoudre l’Assemblée nationale, renforçant ainsi ses prérogatives. Conformément à l’article 42 du texte, le président de la République sera élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une seule fois, et nul ne pourra exercer plus de deux mandats consécutifs, même en cas de révision future de la Constitution gabonaise. L’élection présidentielle se déroulera selon un scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
Le projet de Constitution gabonaise inclut également une disposition interdisant explicitement la promotion de l’homosexualité au Gabon, reflétant un positionnement conservateur sur cette question sensible.
Réalisée par un comité d’experts, la rédaction de cette nouvelle Constitution gabonaise marque une étape importante dans la transition politique au Gabon. Le texte sera soumis à l’approbation populaire lors d’un référendum programmé pour le 16 novembre 2024. Ce processus de réforme constitutionnelle vise à consolider la démocratie gabonaise et à adapter les institutions du pays aux défis actuels.
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