Le député de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Ouro-Akpo Tchagnao n’épouse pas les raisons avancées par le gouvernement pour la baisse du budget, gestion 2018. Si les autorités togolaises ont justifié leur action par l’enlisement de la crise sociopolitique, Ouro-Akpo Tchagnaou trouve ces raisons non fondées. Le député les accuse de se baser sur de fausses hypothèses.
Réunis en session plénière en fin de semaine dernière, les députés togolais ont adopté le projet de loi relatif à la modification du budget de l’Etat 2018. Le budget gestion 2018 rectifié s’équilibre en recettes et en dépenses à 1.307,6 milliards FCFA contre 1.318,5 milliards dans la loi de finances initiale.
Pour le gouvernement, la crise qui dure depuis bientôt un an a affecté́ négativement depuis le second semestre 2017, l’activité́ économique, réduisant de ce fait le niveau de mobilisation des recettes fiscales et douanières. C’est ce qui justifie la rectification.
Une position que ne partage pas le député Ouro-Akpo Tchagnaou. Reçu lundi par nos confrères de victoire FM, le député l’ANC a affirmé que le ministre Sani Yaya de l’économie et des finances « se ment lui-même quand il déclare que ce sont les manifestations politiques qui ont impacté négativement l’économie nationale ».
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Pour lui l’Etat a plutôt élaboré un budget qui n’est pas sincère en se basant sur des hypothèses fausses.
« Tous les observateurs honnêtes savaient que le taux de croissance sur lequel le gouvernement s’est basé pour faire des provisions pour le budget de 2018 ne pouvait pas être réalisé. Le dernier rapport de FMI en novembre disait que le taux de croissance de 2017 ne pouvait pas dépasser 4,2%. Il s’est entêté pour proposer les prévisions sur la base d’un taux de croissance de 5%. », a expliqué M. Tchagnao qui rappelle que l’ANC a déjà en décembre 2017 dénoncé ce budget.
Le député de Sokodé trouve que sur les trois motifs avancés pour faire le rectificatif, seul un est juste. Il dézingue davantage le gouvernement quand il lie la raison aux revendications sociales notamment celle des enseignants.
Ouro-Akpo Tchagnao interpelle à cet effet le gouvernement a trouvé une solution idoine à la crise politique pour permettre à l’économie nationale de retrouves ses lettres de noblesse.