Une nouvelle crise agite le Comité national olympique du Togo (CNO-Togo) à quelques jours de l’assemblée générale ordinaire et élective du 07 décembre. Des présidents des fédérations sportives brandissent plusieurs griefs contre le bureau sortant. Mercredi, ils ont fait ‘’un inventaire’’ des différents maux qui minent le CNO-Togo et en appellent au report de l’assemblé générale de décembre.
Les accusations ont fait l’objet d’un mémorandum envoyé au ministère des sports et des loisirs. Le document est co-signé par Essonana Daou, Bartian Djabrigue, Komla Gamisso et Katena Lamega. Ils sont respectivement président de la Fédération togolaise de la natation et de sauvetage, Fédération togolaise de cyclisme, Fédération togolaise de Hockey et Fédération togolaise d’escrime.
Les griefs portés contre le bureau sortant
Le bureau actuel du CNO-Togo est dirigé par Deladem Akpaki. Il est d’entrée de jeu accusé de mauvaise gestion. Ses contempteurs estiment que plus de 90% des projets du CIO et autres organisations destinés au Togo dont les rapports d’exécutions ont été soumis, restent des projets non réalisés.
« Les rapports émanent d’un simple montage de la part du Président et un groupe restreint composés de quelques personnes, ne comportent rien que de fausses factures et des images truquées », précise le mémorandum.
A la mauvaise gestion, s’ajoutent les suspensions « abusives ». Les contestataires révèlent qu’actuellement, plus de la moitié des fédérations membres sont suspendus à des fins électoralistes, juste pour empêcher les concurrences aux prochaines élections. 50% des fédérations-09 fédérations sur un total de 18 que compte actuellement l’institution- sont actuellement suspendues. On signale que Deladem Akpaki est le seul candidat en lice pour le congrès électif du 07 décembre prochain.
Dans le même temps, il est reproché à M. Akpaki de chercher à tout va à écarter toutes les fédérations qui ne lui sont pas inféodées.
Gestion opaque, non-respect des textes, nomination du président de la commission des athlètes en lieu et place d’une élection, zèle négatif et amalgame avec la politique sont également entre autres critiques portées contre le président de la Fédération togolaise du judo.
« Selon l’article 9 des statuts, le CNO-TOGO doit préserver son autonomie et son indépendance vis-à-vis des organisations politiques. Cependant, le président du CNO-TOGO ne respecte pas ce principe et se comporte comme s’il veut plaire à certains politiques et narguer d’autres. En témoigne l’image d’un article montrant les athlètes togolais joliment habillés aux jeux islamiques par le mouvement politique << Restons Faure » du président du CNO-TOGO », ont déploré les 4 présidents.
Exigence du report du congrès électif du CNO-Togo
Pour les présidents, la tenue du prochain congrès dans de telles conditions conduit le sport togolais tout droit dans le précipice.
« La réélection de Deladem Akpaki à la tête du CNO-Togo au prochain congrès sera synonyme de la mort du sport au Togo. Je le dis et je l’assume », a alerté M. Daou.
Tout comme les autres, il est convaincu que des fédérations sont écartées pour les empêcher de peser dans les prises de décisions en les empêchant d’être ni électeur ni éligible.
« Nous saisissons les instances continentales et Internationales, l’ACNOA et le CIO et le Ministère des Sports et des loisirs pour prendre des dispositions conservatrices pour ramener la sérénité au sein de CNO-TOGO et d’avoir un regard plus rapproché afin d’éviter que le sport togolais ne vire au chaos et aussi nous permettre de retrouver nos droits au sein du mouvement olympique. Nous demandons qu’une décision conservatrice soit prise pour suspendre l’AGOE du 07 décembre 2024 », ont-ils recommandé.
Ils dénoncent par ailleurs la candidature de Déladem Akpaki, qui, selon eux n’est pas éligible pour être sous le coup de sanction de l’Union africaine du judo.
« Deladem Akpaki a été suspendu par l’Union africaine du judo en 2019. Jusqu’à présent cette sanction n’est pas levée », a révélé M. Daou.
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