C’est ce mardi, sauf changement de calendrier, que l’assemblée nationale vote le projet de loi de finances 2017. Le budget est critiqué par la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) qui demande aux parlementaires de voter contre son adoption.
Selon la CDPA, le budget ne doit pas être voté parce qu’il privilégie le remboursement des dettes au profit des salaires. 35,7% du budget annuel 2017 sera destiné au remboursement des dettes et 15% au payement des salaires.
Le projet budget 2017 programme le financement de la Stratégie Croissance Accélérée de la Promotion de l’Emploi (SCAPE) avec 55,6% des dépenses avec des dons, projets, des emprunts, des appuis budgétaires et emprunts obligatoires de 44,9%·
La CPDA voit en cette programmation une entorse pour l’économie togolaise.
« Comment comprendre qu’un gouvernement responsable prétende développer nos secteurs à fort potentialité de croissance, renforcer nos infrastructures économiques, renforcer la gouvernance, promouvoir un développement participatif équilibré et durable et enfin développer le capital humain, la protection sociale et l’emploi avec des aides et surtout avec des prêts dont le remboursement redevient un fardeau insoutenable pour l’économie ? », s’interroge Mme Adjamagbo-Johnson.
Le parti désapprouve ce budget aussi parce qu’il donne de l’importance aux dépenses communes diverses qui passent de 7,5% du budget 2016 à 8,5% du budget 2017.
La formation politique créé par le Professeur Léopold Gnininvi qualifie ce projet de loi finance gestion de scélérate. Elle convie les députés à voter une motion de censure contre le gouvernement qui selon elle en est le responsable.
Elle demande également à la représentation nationale d’exiger du Chef de l’Etat un discours sur l’état de la nation prononcé devant les députés et diffusé en direct sur les médias nationaux.
Pour rappel, le Projet de budget gestion 2017 s’élève à 1218,7 milliards de Fcfa.