La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) poursuit le recensement électoral malgré le mot d’ordre de boycott lancé par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Deux jours après le démarrage de l’opération, l’institution présidée par le Prof Kodjona Kadanga vient de retoucher aux heures de recensement pour favoriser l’enrôlement d’un plus grand nombre de togolais.
Dans un communiqué publié dans la soirée du mardi 02 octobre, il est indiqué que la CENI a décidé de motiver les heures de fermeture des centres de recensement.
« Le Président de la CENI porte à la connaissance du public et de tous les agents électoraux qu’à partir du 03 octobre 2018, les centres de recensement et de vote s’ouvriront à 7 heures et se fermeront à 17 heures au lieu de 16 heures jusqu’à la fin du recensement dans toutes les préfectures de la première zone », indique le document.
Le communiqué de la CENI aux allures d’un » Short message service » ne précise pas les motifs de cette décision. Il ne dit pas non plus l’objectif visé.
Mais à y voir de près, la décision de prolonger les heures de recensement semble être une solution trouvée par le Prof Kadanga pour compenser le retard et les difficultés constatés au démarrage des opérations.
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Le recensement continue jusqu’au 8 octobre prochain dans la zone I. Les localités concernées sont Agoe, Golfe, Avé, Zio, lacs, bas – mono,, Vo, Yoto, Agou , Haho, Moyen – mono, Est- mono, Danyi, Kloto, Kpélé.
A la veille de son démarrage, le gouvernement a exhorté les citoyens à sortir massivement pour aller se faire recenser afin d’accomplir leur devoir civique et citoyen.
L’opposition pour sa part a appelé au boycott. Elle estime que la CENI de Kadanga est illégale. Aussi exige-t-elle, un recensement électoral biométrique.