Bola Tinubu a été réélu dimanche président en exercice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour son 2è mandat à la tête de ladite institution, le président nigérian fait le serment de renforcer les valeurs démocratiques dans la région ouest-africaine et promouvoir les relations diplomatiques entre les Etats membres. Dans la foulée, il a désigné Faure Gnassingbé et Bassirou Diomaye Faye pour de bons offices en vue de la réintégration de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
La 65e session ordinaire de l’Autorité des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, s’est beaucoup penchée sur des stratégies à adopter pour un retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont claqué la porte à l’institution en janvier dernier pour diverses raisons.
Mission pour la CEDEAO
Au terme des discussions, le président en exercice de la CEDEAO a décidé de confier le dossier aux président togolais et sénégalais pour des actions concrètes.
« J’ai nommé le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, en tant qu’envoyé spécial pour le Burkina Faso, le Mali et la République du Niger, en collaboration avec le Président du Togo, Faure Gnassingbé. Leur mission consistera à travailler sans relâche avec nos frères du Mali, du Burkina Faso et de la République du Niger, et à coordonner leurs actions avec la Commission de la CEDEAO et moi lorsque cela est nécessaire », a révélé M. Tinubu au sortir du sommet.
Selon les indiscrétions, MM. Faye et Gnassingbé disposent relativement d’un délai court pour entamer leurs missions face à ces 3 états qui ont tenu leur premier sommet le 06 juillet. Soit à la veillée du 65è sommet de la CEDEAO.
Tout a commencé le 28 janvier 2024 quand les militaires au pouvoir au Burkina-Faso, Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la CEDEAO.
Les pays de l’AES plus que déterminés
Ils pointaient l’incapacité de l’institution sous régionale à répondre aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations respectives.
Les trois pays sahéliens accusent l’organisation de ne les avoir pas aidés face aux djihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d’abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.
De même, les militaires dénoncent des sanctions prises à leur encontre au lendemain des coups d’État dans leur pays. Ils ont critiqué une posture irrationnelle et inacceptable de la CEDEAO qui les a amenés à créer l’AES.
Depuis lors, la CEDEAO tente vaille que vaille de les convaincre à revenir sur leur décision soulignant que ces trois pays restent des membres importants de la Communauté. Mais vainement… La mission s’annonce très difficile pour les envoyés spéciaux de la CEDEAO même si on sait que le Togo a déjà réalisé un exploit dans le dossier des 49 militaires ivoiriens à Bamako au Mali.
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