Le premier sommet conjoint des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur la Paix, la Stabilité, la Sécurité, et la Lutte contre le Terrorisme et l’Extrémisme Violent s’est achevé lundi à Lomé. Avec pour objectif principal, trouver de meilleures approches pour attaquer le terrorisme et garantir la paix aux populations des deux espaces, le Sommet de Lomé s’est terminé sur une note de satisfaction. De grandes décisions ont été prises à l’issue des travaux.
Au total 26 délégations des pays membres de la CEDEAO et de la CEEAC ont pris part à cette réunion. Les travaux ont été présidés par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO et son homologue gabonais, Ali Bongo, président en exercice de la CEEAC.
A l’arrivée, les Chefs d’Etat ont adopté la Déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans les espaces CEDEAO et de la CEEAC.
Ils ont par la même occasion instruit le Président de la Commission de la CEDEAO et le Secrétaire général de la CEEAC à initier dans les meilleurs délais, les négociations entre les Etats des régions en vue de conclure et de mettre en œuvre des procédures d’entraide et de coopération judiciaire.
Engagés à mettre en œuvre des politiques publiques et des programmes de valorisation des régions affectées par les activités des groupes terroristes, les Chefs d’Etats ont réaffirmé leur volonté de renforcer mutuellement les capacités de leurs forces de Défense et de sécurité dans le domaine de la formation du personnel, des exercices conjoints, du renseignement et du respect des règles des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.
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Ils appellent à une résolution rapide de la crise libyenne, l’une des sources de l’instabilité dans les deux régions et encouragent les services de sécurité habiletés de leurs Etats respectifs à échanger les informations et les renseignements pertinents.
« Les Chefs d’Etat et de gouvernement décident de mettre en place un comité ministériel de suivi de la mise en œuvre des décisions du présent Sommet conjoint qui doit se réunir une fois l’an », indiqué le communiqué final.
Par la même occasion, les dirigeants de la CEDEAO et de la CEEAC ont décidé d’institutionnaliser le sommet conjoint qui devrait se tenir désormais chaque deux ans et de façon alternative dans l’une ou l’autre des deux communautés. Le prochain sommet conjoint est annoncé à N’Djamena en 2020 au Tchad. Ils ont décidé de se réunir en marge des sommets annuels de l’Union Africaine qui se tiennent généralement en janvier de chaque année.
Notons qu’en dehors du sommet conjoint CEDEAO-CEEAC, Lomé accueille également le sommet de l’UEMAO dont les travaux sont en cours. Le 3e rendez-vous, très attendu par les togolais, est le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui se tient mardi.