Global Protect Initiative (GPI-Afrique) est résolument engagé pour l’élimination du paludisme en Afrique. Le mouvement a lancé mardi à Lomé une campagne dans ce sens. A l’occasion, des membres des Organisations de la Société Civile (OSC) ont été formés sur l’importance de l’engagement individuel et communautaire dans la lutte contre le paludisme.
L’initiative d’engagement communautaire dans la lutte contre le paludisme de GPI-Afrique est soutenue par Global Health International Institute (GH2I). Elle est lancée au moment où le monde entier célèbre la journée mondiale de lutte contre le paludisme. La campagne est axée sur le thème : « Pour l’élimination du paludisme, je fais ma part ». Elle est en droite ligne avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), initié par le gouvernement togolais.
La formation a mobilisé la participation d’une vingtaine d’acteurs sociaux et communautaires. Elle a été assurée par Dr Kokou Agoudavi, coordonnateur de GPI-Afrique. Celui-ci a outillé les participants sur comment faire pour éradiquer le paludisme dans les communautés.
Selon le coordinateur, cette maladie peut être prévenue, traitée et évitée. Pour lui, ce qui manque aux africains, c’est l’appropriation de la lutte par les communautés elles-mêmes.
« Pour éviter la transmission communautaire du paludisme, il faut éviter l’exposition à la piqûre de moustiques. Il faut que les personnes souffrant du paludisme soient bien traitées. Si nous mettons ces deux solutions en œuvre, nous réduisons considérablement l’indice du paludisme dans notre localité », a expliqué Dr Kokou Agoudavi.
L’engagement de GPI-Afrique
GPI-Afrique compte 7 interventions regroupées en deux grands groupes d’activités. Il s’agit des activités de réduction de l’exposition à la piqûre de moustiques et les activités de renforcement de la prise en charge des cas.
Les bénéficiaires seront dans les jours à venir au service des populations afin d’atteindre les objectifs escomptés. Ils ont pour mission d’outiller les populations sur l’utilisation efficiente des nouveaux moustiquaires imprégnés d’insecticides, l’utilisation efficiente de grilles anti-moustiques aux fenêtres et portes des chambres.
Les acteurs vont veiller aussi à l’utilisation efficiente de répulsifs naturels endogènes, à la gestion efficace des gîtes larvaires de l’environnement immédiat des ménages, à la capacité des populations à la reconnaissance des premiers signes du paludisme et au recours systématique aux soins.
De même, il est question de travailler l’approche Traitement dans les 4 heures de survenues des prodromes du paludisme, Conseil et accompagnement pour booster le système immunitaire.
Pour rappel, GPI est un concept novateur qui est né d’un constat, celui de l’insuffisance d’engagement communautaire dans la lutte contre le paludisme dans les pays endémiques.
« Malgré les énormes ressources investies depuis plus de trois décennies dans la lutte contre le paludisme sur le continent, la maladie continue de faire des victimes innocentes dans nos ménages, dans nos communautés. La plupart des victimes sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes », a constaté Dr Agoudavi.
GPI-Afrique est un mouvement individuel, collectif, communautaire, et institutionnel. Il prône l’appropriation par les communautés de la lutte contre le Paludisme à l’instar de l’appropriation et de l’engagement des communautés et parties prenantes dans la lutte contre le Covid-19.
GPI se voit dans une Afrique où chaque partie prenante, inscrit dans son agenda et priorise des actions en faveur de la lutte contre le paludisme.