Au Burkina-Faso, le Parquet militaire de Ouagadougou a annoncé lundi l’arrestation de 8 militaires pour tentative de coup d’Etat. L’institution indique avoir été été saisi samedi d’une « allégation de projet de déstabilisation des institutions de la République que projetait un groupe de militaires », sur dénonciation d’un « membre de la bande ».
Selon une source sécuritaire, « des soupçons de complot en vue d’une déstabilisation du pouvoir avec des ramifications à l’étranger » pesaient sur un lieutenant-colonel et plusieurs militaires depuis les manifestations du 27 novembre.
De l’enquête ouverte, 8 militaires ont été interpellés et interrogés. Parmi les arrestations figure le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Ce dernier est le chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando.
Il est le commandant du groupement des forces du secteur ouest, engagées dans la lutte antiterroriste au Burkina-Faso.
Le Burkina-Faso est confronté depuis 2015 à un sérieux problème sécuritaires avec des attaques djihadistes régulières. Ces violences sont attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Depuis lors, on dénombre au moins 2 000 morts et 1,4 million de déplacés.
Pratiquement démuni face à la situation, le président Roch Marc Christian Kaboré n’a toujours pas trouvé la bonne formule. Mi-décembre 2021, il avait formé un nouveau gouvernement dirigé un ancien fonctionnaire onusien, Lassina Zerbo.