Le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a investi mercredi le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba (41 ans) à la tête du pays. Cette investiture intervient trois semaines après le coup d’Etat mené contre Roch Marc Christian Kaboré.
« Je jure devant le peuple burkinabè (…) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois » du Burkina, a déclaré M. Damiba en prêtant serment devant le Conseil.
La cérémonie était retransmise par la télévision nationale. Lt-Col Damiba était vêtu d’un treillis militaire ceint d’une écharpe aux couleurs du Burkina, la tête coiffée d’un béret rouge.
Aucun représentant étranger n’a assisté à la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel où seule la presse officielle a été admise.
Mercredi matin, en prélude de cette cérémonie, l’accès au Conseil Constitutionnel était filtré par un important dispositif des forces de sécurité. Il y avait un rayon de 100 m autour du siège de l’institution à Ouagadougou.
Lt-Col Damiba, chef du MPSR
Cet officier supérieur de l’armée burkinabè a pris le pouvoir le 24 janvier après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays. Il a renversé Roch Marc Christian Kaboré, qui dirigeait le pays depuis 2015 et qui était confronté à la violence jihadiste.
Le Lieutenant-Colonel Damiba dirige le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Cette entité militaire se donne pour priorité « la sécurité » du Burkina Faso.
Les violences jihadistes au pays des hommes intègres ont fait plus de 2.000 morts et ont fait plus de 2 millions de déplacés internes.