L’Assemblée nationale togolaise a démarré jeudi l’étude en commission du budget 2023. Les travaux ont été ouverts par Chantal Yawa Tsegan, la présidente du parlement. C’était en présence du ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya et du ministre en charge des relations avec les institutions de la République, Christian Trimua. Lors des travaux les parlementaires vont examiner en profondeur les perspectives économiques et financières prévues par le gouvernement pour l’année 2023.
Durant les travaux en commission, les dépités mèneront les débats en vue d’adopter le budget 2023 du Togo. Ils évoquent notamment les dispositions qui concernent tous les secteurs d’activités vitaux et vont couvrir entre autres les besoins sociaux, favoriser et améliorer les réformes structurelles conformément à la feuille de route gouvernementale 2022-2025.
Ces dispositions portent également sur le renforcement de l’équité et de l’égalité dans le cadre de la budgétisation sensible au genre, le programme d’urgence dans la région des savanes et les mesures fiscales à caractère social.
Sani Yaya, le ministre de l’économie et des finances a indiqué que l’élaboration du projet de loi de finances ainsi que son étude demeurent une obligation constitutionnelle. Il a salué la qualité des relations entre le Parlement et le gouvernement.
Budget 2023, outil de financement
Pour sa part, la présidente de l’Assemblée nationale a indiqué que l’étude en commission de la loi des finances est un exercice important permettant de doter le gouvernement d’un outil de financement de sa politique.
« L’importance de l’exercice qui démarre n’est plus à démontrer, car comme nous le savons tous, le budget est l’instrument privilégié de mise en œuvre de l’action gouvernementale que nous avons pour mission de contrôler », a déclaré Chantal Yawa Tsegan.
Les députés devront examiner comment les budgets-programmes contribueront à la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale, les impacts qu’auront les activités retenues dans chaque programme sur le bien-être des populations au titre de l’année 2023, les dispositions de souplesses à prévoir pour s’adapter aux urgences et les approches pour maintenir et renforcer l’effort de défense nationale face à la gestion des urgences sécuritaires.
Notons que cette année, l’innovation introduite consiste à faire étudier par toutes les commissions permanentes les Documents de programmation pluriannuelles des Dépenses (DPPD) des secteurs ministériels relevant de leur compétence. L’idée est d’avoir des contributions plus constructives et plus approfondies à l’étude en commissions du projet de loi de finances.
Le projet de budget 2023 est projeté à 1.957,9 milliards de francs CFA en ressources et charges contre 1875,8 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectificative 2022, soit une hausse de 4,4%.