C’est la nouvelle du jour. La Chambre administrative de la Cour Suprême du Togo, saisie le mois dernier par le Groupe Sud Médias à la suite du retrait des fréquences de ses organes à savoir LCF et City FM, a indiqué mardi que la requête de la structure est irrecevable.
A l’ouverture de l’audience, la juridiction a pourtant estimé que sur la forme la requête est recevable. Mais dans la suite, le président de la chambre administrative a annoncé que sur le fond, la requête n’est pas recevable.
La raison évoquée est que le Groupe Sud Médias représenté par Luc Abaki, son directeur actuel et le Groupe Sud Média Sarl U représenté par Pierrette Nasr épouse Bodjona ne sont pas la même structure.
Dans sa plaidoirie, Me Abi Tchessa, avocat du Groupe Sud Média a estimé que l’évolution des noms des médias et des sociétés qui les gèrent ne pose aucun problème.
« Les noms des télévisions et ceux des sociétés qui les gère évoluent. La preuve Tv2 est créée sous le nom TV TG2. Cela ne pose aucun problème jusqu’à présent… Groupe Média Sud ou Sud Média c’est la même chose. C’est le contentieux administratif qui importe », a-t-il avancé.
Depuis l’audience a été suspendue et le délibéré est attendu. Et pendant ce temps, le médiateur de la République, Awa Nana-Daboya, également saisi dans ce dossier, s’est rendu à la Cour Suprême. Est-ce pour éviter le schéma qui se dessine actuellement, à savoir la fermeture définitive de LCF et City FM ? Les minutes prochaines nous le diront.
Le 6 février dernier, les médias du Groupe ont cessé d’émettre suite à une décision du Président de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC), Pitang Tchalla. La HAAC estime qu’ils n’ont pas un dossier d’autorisation d’installation à la HAAC.
Et depuis, c’est le black-out total sur la chaîne de télévision LCF et sur la radio City FM. Ces deux médias qui travaillent dans l’univers médiatique togolais depuis 2007.
Les responsables du Groupe Sud Médias soutiennent toujours le contraire et expliquent disposer d’un dossier.
A l’époque, Zeus Aziadouvo, membre de la HAAC a affirmé que ces dossiers existent bel et bien et que c’est une entreprise personnelle de Pitang Tchalla qui se servait de sa position pour régler des comptes personnels.
Depuis la fermeture de LCF et City FM, 70 personnes sont plongées dans le chômage dans un Togo où rien ne marche depuis des années et où les professionnels des médias tirent le diable par la queue.