L’Association des Usagers du Service public Togolais (AUSEP) célèbre la 1ere édition de la semaine du parlement au Togo. L’évènement est marqué jeudi à Lomé par une conférence-débat ayant réuni anciens parlementaires, représentants de la société civile et journalistes. Cette rencontre a permis à l’AUSEP d’appeler à l’amélioration de la communication entre le peuple et ses représentants.
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« Nos activités se veulent un cadre qui permet qu’un intérêt progressif des citoyens à la chose parlementaire soit instauré. Nous voulons qu’une meilleure communication entre le parlement et les citoyens soit acquise, pour permettre aux citoyens de mieux connaître leur parlement », a indiqué M. Kampatibe Kariyire, président de l’AUSEP.
Plusieurs thèmes ont été débattus en ce sens. Notamment le processus législatif, rôle de l’opposition et de la majorité dans le travail parlementaire. Il a été question de parler des outils et les freins à l’exercice de la fonction de contrôle parlementaire de l’action gouvernementale au Togo, ainsi que les enjeux et limites liés à l’exécution du budget-programme au Togo.
A l’occasion, l’ancien vice-président de la commission des finances de l’assemblée nationale du Togo, Ouro-Akpo Tchagnao, s’est prononcé sur la situation qui prévaut au parlement actuel, en comparaison avec la législature passée. Pour lui, il y a un huis-clos au niveau des débats et c’est une situation difficile que la population est en train de vivre. L’honorable a touché du doigt les lois votées qui sont qualifiées de liberticides. « Même la commission des droits de l’homme des nations-unies a eu à déplorer le vote de la loi sur les libertés publiques au Togo », a martelé l’ex-député pro-ANC.
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Les organisateurs pensent qu’en tant que représentants des intérêts du peuple, les parlementaires ont un véritable rôle à jouer. « Mais le constat d’une rupture des relations entre l’assemblée nationale et les citoyens se fait de plus en plus retentissant au Togo », ont-t-ils soulevé.
Ils appellent donc, les députés à plus d’actions, de surveillance, de suivi et d’analyse des politiques publiques, dans un contexte togolais marqué par les violations morales en tout genre, que sont la corruption, le privilègisme, les détournements et les surfacturations. « Bref des maux qui plombent un partage équitable des fruits de la croissance et des richesses nationales », ont-ils mentionné.
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