Le Bureau des Nations Unies pour les Affaires de Désarmement (UNODA) et le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) animent un atelier national sur la question des armes biologiques. La rencontre démarrée lundi porte sur les dispositions de la Convention et la préparation des mesures de confiance.
« L’objectif de cet événement est de sensibiliser les acteurs togolais à l’importance et à la pertinence de la Convention sur l’Interdiction des Armes Biologiques (CIAB), de soutenir les efforts nationaux pour la mise en œuvre efficace de la CIAB au Togo, de faciliter l’échange d’expériences entre les États Parties à la Convention dans la sous-région, et de former les autorités togolaises à la préparation des mesures de confiance de la CIAB », a indiqué Rémi Bacouillard, chargé adjoint des affaires politiques au bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement.
Mobilisation des acteurs
Une trentaine de participants togolais représentant diverses parties prenantes gouvernementales et de la société civile prennent part à la session. Des experts internationaux du Mali, du Royaume du Maroc et d’UNODA sont également présents pour partager leurs connaissances et échanger des expériences.
Les discussions abordent l’importance et le fonctionnement de la convention sur les armes biologiques, mettant particulièrement l’accent sur la nécessité de faciliter sa mise en œuvre au niveau national pour soutenir les priorités et les efforts du Togo.
« (…) les travaux ont pour finalité de soutenir au mieux les efforts et priorités togolaises. Une attention particulière sera accordée à la formation sur la préparation des mesures de confiance au Togo », a précisé Dr Lieutenant-colonel Wemoo Halatoko, point de contact de la mise en œuvre de la convention d’interdiction des armes biologiques au Togo.
La convention sur les Armes biologiques
Les activités entrent dans le cadre du projet « Soutenir l’universalisation et la mise en œuvre efficace de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques en Afrique ». Ce projet est financé par le Partenariat mondial contre la prolifération des armes et des matériaux de destruction massive.
Il vise à accroître, sur la période 2022-2026, le nombre d’États parties à la CIAB et à améliorer sa mise en œuvre dans la région africaine en suivant 4 axes. Notamment, promouvoir l’universalisation de la Convention en Afrique, fournir une assistance pour l’élaboration de la législation de mise en œuvre de la CIAB, soutenir la préparation et la soumission de mesures de confiance, et faciliter la création ou la désignation de points de contact nationaux (PCN).
La Convention sur l’Interdiction des Armes Biologiques, adoptée le 10 avril 1972 est en vigueur depuis le 26 mars 1975. Elle a été le premier traité multilatéral de désarmement interdisant toute une catégorie d’armes de destruction massive.
Avec 185 États parties, la CIAB a établi une norme sans équivoque contre les armes biologiques, tout en facilitant l’assistance, la coopération internationale et le renforcement des capacités dans des domaines tels que la science et la technologie biologiques, ainsi que la préparation et la réponse aux menaces biologiques délibérées.