Le président du Conseil national des patrons de presse (CONAPP) se prononce sur le processus électoral ayant conduit à la réélection de Faure Gnassingbé. Pour El Hadj Arimiyao Tchagnao, il s’agit d’un « processus performant » que le Togo ait jamais connu. Il invite les contestataires des résultats à se conformer à la légalité. M. Tchagnao, qui tire chapeau à la presse togolaise pour le travail accompli durant le processus électoral, n’est pas surpris par le score de 70,78% réalisé par Faure Gnassingbé.
« C’est la première fois que les Togolais sont allés à une compétition d’envergure sans être obligés d’aller de dialogue en dialogue. Vous avez vous-mêmes dû constater qu’aucun incident majeur n’a été constaté, ni avant, ni pendant, ni après le scrutin. Vous avez vu que la CENI, pour une fois a fait du bon boulot en donnant au plus vite les résultats provisoires pour éviter toute suspicion. Ce que je voudrais relever ici et qui est très fondamental pour cette élection, c’est que les 7 candidats s’ils ont maintenu chacun le cap jusqu’au bout, c’est qu’ils ont conscience de la fiabilité du fichier, du code et des institutions qui s’occupent des élections dans notre pays. Personne ne craignait une partialité ou ne voyait du moins des manœuvres insidieuses pour porter haut, telle ou telle tendance. Bref la transparence était de mise», a déclaré le patron du CONAPP dans une interview accordée à Afreepress.
Le président du CONAPP salue le calme et le respect mutuel qui a régné au niveau de tous les partis lors de la campagne. Il évoque par ailleurs la présence des missions d’observation qui ont pu suivre le scrutin et l’implication de la FOSEP qui a assuré la sécurité pour tous.
« Pour l’observateur réaliste que nous sommes, on ne peut que dire cette vérité qui est que le scrutin a été bien organisé de bout en bout », affirme Arimiyao Tchagnao.
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Au sujet de la contestation des résultats par Agbéyomé Kodjo, El-Hadj Tchagnao accuse le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro d’avoir manqué de « jouer le rôle que l’opinion attendait de lui ».
« Tout le monde attend de lui qu’il en apporte les preuves de ses allégations. Il aurait pu avoir davantage d’appui s’il était parvenu à porter à la connaissance du monde, les résultats bureau de vote par bureau de vote qui le faisaient président entre le 22 et le 23 février. Cela allait amener la CENI à donner sa part des mêmes résultats qui permettront à la Cour d’arbitrer, mais hélas on s’est seulement contenté de crier au voleur sans apporter la preuve du vol », assène le journaliste.
Le patron de « Nouvelle Opinion » pense que l’ancien Premier ministre saura « digérer sa « frustration » pour se ranger et trouver la formule de faire avancer le pays qu’il aime tant ».
« Comme beaucoup de nos concitoyens, je connais un peu Monsieur Kodjo Agbéyomé, que je n’en doute point, privilégiera la voie légaliste. En clair je crois fermement qu’il se fiera aux résultats définitifs de la Cour constitutionnelle et se contentera du bon score qui fait de lui, la deuxième force après cette élection », dit-il.
Abordant le score réalisé par Faure Gnassingné, le président du CONAPP ne semble pas surpris. Pour lui, les 70,78% résultent d’un travail acharné de terrain opéré par le parti UNIR notamment avec ses élus locaux et ses députés alors même que l’opposition se déchirait à Lomé.
« … le parti UNIR s’est levé tôt au moment où l’opposition dormait. En plus de cela, il faut relever que l’opposition a joué à la mauvaise stratégie en allant en rang totalement dispersé. A six (6) contre un (1), elle aurait pu se mettre ensemble contre l’adversaire commun notamment dans des coins jugés fiefs de certains d’entre eux. Enfin il ne faut pas insulter l’intelligence des observateurs qui viennent arbitrer nos élections. Voyez un peu leur déclaration, vous saurez que pour le même fait, tout le monde ne peut pas être maladroit », explique Arimiyao Tchagnao.
M. Tchagnao assure que chacun des candidats connaît la réalité sortie des urnes et soutient que « rien ne peut aujourd’hui jouer contre ce qui a été vu par les observateurs, et confirmé par la Cour constitutionnelle ».
Sur un autre plan, le patron des patrons de presse membres du CONAPP le travail professionnel fait par la presse togolaise tout au long du processus. El Hadj Tchagnao plaide par ailleurs à l’accompagnement de la presse pour sa professionnalisation.
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