La Conférence des évêques du Togo (CET) a annoncé dimanche la nomination de Mgr Isaac Gaglo comme administrateur apostolique de l’archidiocèse de Lomé. L’évêque du diocèse d’Aného va assurer l’intérim en tant qu’archevêque Métropolitain de Lomé après le décès de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan. Décision prise par le Pape qui nommera prochainement un nouvel archevêque.
Mgr Jogues Agbémeny Gaglo va gouverner le diocèse de Lomé non en tant qu’évêque titulaire mais en tant que représentant du Pape. Il a été déjà administrateur diocésain d’Aného avant de devenir l’évêque principal.
Mgr Isaac Gaglo est né le 7 octobre 1958 au Kpémé, archidiocèse de Lomé. Après l’école primaire à l’Agbodrafo, il est entré au Séminaire mineur de Lomé et, plus tard, au Séminaire majeur S. Gall d’Ouidah, au Benin, en obtenant son baccalauréat en théologie.
Il a été ordonné prêtre le 9 août 1985 par le Serviteur de Dieu, le Pape Jean Paul II. Il a été incardiné dans l’archidiocèse de Lomé, et par la suite, après la division, dans le diocèse d’Aného.
Mgr Isaac Gaglo en attendant un nouvel évêque
La procédure qui doit aboutir à la nomination d’un nouvel évêque de l’archidiocèse de Lomé est déjà enclenchée.
Le nonce apostolique du Togo accrédité comme ambassadeur du Pape dans le pays mène l’enquête sur le diocèse et ses enjeux ; et sur le pasteur idéal pour le diocèse.
Une terna, une liste de trois noms indiqués par ordre de préférence, est proposée par le nonce et envoyée à Rome, à la Conférence des évêques qui l’examine et vote. C’est le Pape qui prend la décision finale pour la nomination. Il choisit souvent un des trois noms, mais peut aussi choisir un prêtre en dehors de cette liste.
On note que selon le Code de droit canonique, pour devenir évêque, il est notamment requis d’avoir au moins 35 ans et d’être prêtre depuis 5 ans au moins.
Une fois que la fumée blanche serait sortie, le nonce informe le prêtre choisi. Il est libre d’accepter ou non cette nomination. En cas de refus, la procédure reprend depuis le début.
Si le prêtre a accepté, le nonce transmet le nom du futur évêque au Ministère des Affaires étrangères. C’est une tradition qui remonte à 1922. Le gouvernement mène sa propre enquête avant de donner sa réponse au nonce. Le gouvernement dispose d’un droit de veto.