L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) s’est dotée d’un Centre de contrôle et de supervision de la qualité de service (Quality of Service – QoS) des réseaux de téléphonie mobile. La technologie est opérationnelle depuis la semaine dernière. Avec ce centre, les opérateurs de téléphonies seront désormais marqués à la culotte et risquent de lourdes sanctions en cas de manquements constatés au niveau de leurs cahiers de charges.
L’infrastructure inaugurée par la ministre de l’économie numérique et de la transformation digitale, Cina Lawson marque une étape essentielle dans le processus de digitalisation des mécanismes de vérification et de contrôle en matière de qualité de service et de couverture sur les réseaux mobiles.
Sa réalisation entre dans le Plan stratégique 2021-2023 de l’ARCEP. Ce centre permettra à l’ARCEP de renforcer l’efficacité de sa mission de contrôle et de concrétiser son engagement et l’intérêt qu’elle porte aux préoccupations des consommateurs.
« C’est un changement de paradigme qui marque un tournant décisif et historique dans la régulation au Togo en ce sens que les données transmises par la plateforme OMC-R, sont celles extraites directement des plateformes des opérateurs. Elles sont donc crédibles et fiables et ne peuvent, par conséquence, souffrir d’aucune contestation », a affirmé Michel Yaovi Galley, Directeur Général de l’ARCEP.
La plateforme OMC-R (en anglais Operating Maintenance Center-Radio) est un dispositif directement relié, sans intrusion et risques en termes de sécurité, aux plateformes des opérateurs qui permet d’extraire, de façon automatique et quasiment en temps réel, les mêmes données dont ils disposent.
Cet outil va permettre à l’ARCEP de suivre les performances des réseaux des opérateurs sans intervenir dans leur exploitation. De même, elle sera informée de tout dysfonctionnement, sans attendre que ce soit les opérateurs ou les utilisateurs qui l’en informent. Parmi les indicateurs de la plateforme, on peut citer les taux de disponibilité du réseau, de coupure des appels (appels non aboutis), de succès d’établissement des appels, de succès des connexions internet, de couverture etc.
ARCEP pour des services de qualité
Cette évolution dans la régulation des communications électroniques au Togo cadre avec l’une des prérogatives de l’ARCEP. Il s’agit notamment de la mission de vérification du degré de respect, par les opérateurs, des exigences en matière de fourniture de service, d’accessibilité, de disponibilité, de continuité et d’intégrité. La vérification portera aussi sur la qualité de service tels que prescrit dans leurs cahiers des charges.
Pour les autorités togolaises, la démarche cadre avec les objectifs véhiculés par la feuille de route présidentielle qui fait du digital un puissant levier de développement socio-économique.
« Cette infrastructure, tout en renforçant les capacités de contrôle du régulateur, va permettre à notre pays, non seulement d’accroître la résilience de son écosystème, mais d’assurer également un confort aux usagers des communications électroniques mobiles, conformément aux objectifs définis dans Togo Digital 2025 », a indiqué Cina Lawson, ministre de l’économie numérique et de la transformation digitale.
L’ARCEP s’est engagée à renforcer l’efficacité de ses missions de contrôle, en ayant recours à des ressources techniques, matérielles, technologiques et réglementaires. Elle a récemment sanctionné les deux opérateurs mobiles opérant au Togo à savoir Togocom et Moov Africa Togo pour les énormes disfonctionnements constatés au niveau de leurs réseaux.