Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, se sont réunis vendredi à Niamey. Ils ont examiné des mesures destinées à renforcer la libre circulation des personnes et des biens au sein de leur espace commun.
Cette rencontre, tenue en prélude au prochain sommet des chefs d’État de l’alliance, a été l’occasion de saluer la « vision éclairée » des trois dirigeants des pays membres dans leur volonté de renforcer les mécanismes d’intégration sous-régionale.
Selon le communiqué final, cette initiative vise à « consolider les liens entre les populations de l’Alliance des États du Sahel » tout en soutenant une approche pragmatique et inclusive pour dynamiser les échanges dans l’espace ouest-africain.
La note met également en lumière les résultats de la réunion des ministres de la Sécurité, tenue à Bamako le 22 novembre. Parmi les principales avancées figurent l’harmonisation des documents de voyage et d’identité, avec une mise en circulation imminente de ces outils destinés à faciliter les déplacements au sein de l’Alliance des États du Sahel.
Alliance des États du Sahel, une démarche de rupture
Réaffirmant leur décision irrévocable de quitter la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les ministres des Affaires étrangères ont chargé les comités pluridisciplinaires de poursuivre les travaux sur les modalités pratiques de ce retrait.
Ces démarches s’inscrivent dans une stratégie visant à privilégier les intérêts économiques et sociaux des populations de l’AES, selon les déclarations officielles.
Sur le plan sécuritaire, les ministres ont condamné avec fermeté les attaques terroristes ciblant les civils dans la région. Ils ont également salué les succès des armées du Burkina Faso, du Mali et du Niger, engagées dans une lutte commune contre le terrorisme.
Ces victoires, qualifiées de « cruciales » pour la stabilité de l’AES, démontrent l’efficacité de la coopération militaire et de la solidarité entre les trois pays membres.
Alors que l’Alliance des États du Sahel poursuit sa structuration, la réunion de Niamey témoigne de la détermination des membres à se doter de mécanismes solides pour assurer leur indépendance politique et économique. Le sommet des chefs d’État, prévu dans les semaines à venir, pourrait être l’occasion de formaliser certaines des mesures discutées et de réaffirmer les ambitions de cette alliance stratégique en pleine expansion.
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