Me Yaovi Agboyibo partage en partie le contenu du message de la Conférence des Évêques du Togo sorti le 26 avril dernier. Le Président national du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a reconnu, à la clôture des festivités des 26 ans de son parti dimanche, que le Togo est effectivement à une croisée des chemins un peu comme l’affirmaient les Prélats.
Selon le CAR, la situation politique, économique et sociale dans laquelle se trouve aujourd’hui le Togo est loin du rêve nourri par les populations il y a 57 ans lors de l’accession à la souveraineté internationale.
Le parti des déshérités épouse l’analyse des Évêques du Togo qui parlent d’un pays dans lequel les filles et fils sont désabusés, et ne savent plus quel chemin emprunter pour sortir de l’ornière.
» La gestion du Togo telle que peinte par les Évêques à la veille de notre 57è anniversaire est réelle. Nous sommes effectivement à une croisée des chemins, l’avenir semble vraiment bouché « , soutient le Président national du CAR.
M. Agboyibo qui avoue que les acteurs politiques doivent proposer des solutions aux problèmes auxquels les Togolais sont confrontés rappelle que parmi les approches de solutions proposées, il revient aux populations de choisir la plus appropriée. » Après tout c’est aux populations que revient le dernier mot », ajoute-t-il.
Et après 26 ans de vie le CAR dresse un bilan reluisant de son parcours politique. Le parti déclare être « le Père de la liberté d’expression, de religion et de démocratie au Togo ». Il se réjouit également d’avoir conduit sans failles le dialogue qui a accouché l’Accord Politique Global en 2006.
26 ans après, et surtout après le dernier congrès extraordinaire les « caristes » disent être dans l’obligation d’agir autrement. Un nouveau siège flambeau neuf construit près de la lagune de Bè reste un acte fort dans le courant de ce renouveau.
Selon les militants, ce siège où s’est d’ailleurs déroulée l’apothéose des 26 ans, est érigé pour un hommage quotidien à ceux et celles qui, dans les années 90, ont été jetés dans cette lagune pour s’être opposés au feu Eyadema Gnassingbe, Président togolais d’alors.