Le Togo s’associe aux efforts en cours pour une résolution pacifique de la crise socio-politique qui sévit actuellement en Afghanistan. Le pays de Faure Gnassingbé appelle à une évacuation pacifique de tous les ressortissants étrangers présents sur le sol afghan. Il réagit ainsi aux côtés de 8 autres pays africains après la victoire des Talibans.
C’est une étape d’une guerre qui a retenu l’attention du monde entier dimanche. Les combattants talibans sont entrés dans Kaboul et se sont emparés du palais présidentiel.
Le président Ashraf Ghani, en fuite à l’étranger, a reconnu : « Les talibans ont gagné ». Presque 20 ans après avoir été chassés du pouvoir, la victoire militaire des talibans est totale.
Il dit avoir fui son pays pour éviter « un bain de sang ». « Les talibans ont gagné (…) et sont à présent responsables de l’honneur, de la possession et de l’auto-préservation de leur pays », a-t-il ajouté dans un message sur Facebook dimanche dans la soirée.
Le président Ghani – qui n’a pas précisé où il était parti, mais qui se trouverait au Tadjikistan selon le groupe de médias afghan Tolo –, s’est déclaré convaincu que « d’innombrables patriotes auraient été tués et que Kaboul aurait été détruite » s’il était resté en Afghanistan.
Le sort des ressortissants étrangers en Afghanistan
Suite à la déclaration du président déchu, des réactions ont commencé par fuser de partout. Près de 60 nations y compris le Togo ont signé une déclaration conjointe sur la situation en Afghanistan.
« Compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire, nous soutenons, travaillons à sécuriser et appelons toutes les parties à respecter et à faciliter le départ sûr et ordonné des ressortissants étrangers et des Afghans qui souhaitent quitter le pays », ont-ils dit.
Ils ajoutent « Les Afghans et les citoyens internationaux qui souhaitent partir doivent être autorisés à le faire ; les routes, les aéroports et les postes frontaliers doivent rester ouverts et le calme doit être maintenu…Le peuple afghan mérite de vivre dans la sûreté, la sécurité et la dignité. Nous, au sein de la communauté internationale, sommes prêts à les aider ».
Le document du Togo et les siens soutient que ceux qui occupent des postes de pouvoir et d’autorité à travers l’Afghanistan portent la responsabilité et l’obligation de rendre compte de la protection de la vie humaine et des biens, et du rétablissement immédiat de la sécurité et de l’ordre civil.
Outre le Togo, la déclaration est signée par le Burkina Faso, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria, le Niger, la Sierra Leone et l’Ouganda dans la zone en Afrique.