Malgré les différentes actions que mène le gouvernement togolais dans le cadre de la lutte contre l’exécution des travaux pénibles des enfants, la situation s’accentue. Presque la moitié des enfants sont économiquement occupés. Parmi eux, un tiers font des activités dangereuses pour leur bien-être. Pour régler le problème, plusieurs acteurs concernés se sont réunis mardi à Lomé, pour lancer une campagne de vulgarisation.
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L’initiative s’inscrit dans le cadre du nouveau Plan d’action national de lutte contre le travail des enfants 2020-2024. Elle est conforme à l’arrêté ‘’N°1556/MFPRAPS du 22 mai 2020’’ déterminant les travaux dangereux interdits aux enfants et de sensibilisation sur l’impact du Covid-19 sur la traite des personnes et le travail des enfants.
Le projet est cofinancé par l’Union Européenne (UE) et la France. Il est mis en œuvre par l’Expertise France.
Il vise à sensibiliser sur la prévention de certaines formes de travail des enfants qui est aussi la traite des enfants. En ce sens, plusieurs travaux se feront sur toute l’étendue du territoire togolais, à travers plusieurs moyens de communications (émissions radio, télévisée, porte à porte, réseaux sociaux), en français et en langues locales.
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Pour Mme Marcelline Galley-Agbessi, il y a des travaux spécifiques qui peuvent être exécutés par les moins de 18 ans. « Lorsque nous parlons des travaux dangereux, nous nous référons justement aux travaux qui ne participent pas au développement d’un enfant qui les exécutent. Nous touchons par exemple les tâches qui ne lui permettent pas d’aller à l’école et de s’épanouir comme ses camarades », indique-t-elle.
« Les données statistiques relatives aux enfants effectuant des travaux dangereux préjudiciables à leur bien-être, à leur santé, à leur éducation ou à leur moralité sont inquiétantes et nous interpellent constamment (…) », a fait savoir M. Sampo Alandja, directeur du cabinet du ministère de la fonction publique du travail et du dialogue social.
La volonté de l’Union Européenne, de la France et de l’Expertise France d’accompagner le Togo dans cette démarche est liée, selon Joaquin Tasso Villonga, ambassadeur, Chef délégation de l’UE au partage des mêmes valeurs, notamment dans la protection des droits des enfants.
Il faut noter qu’en 2019, les centres de réinsertion ont accueilli environ 800 enfants en situation de travail précaire dont 338 enfants âgés de 15 ans en situation de pires formes de travail.
Ces enfants sont utilisés dans divers secteurs d’activités, notamment dans le travail domestique, les ateliers d’apprentissage, les plantations agricoles, le commerce des biens et services de l’économie informelle.
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