Le ministre togolais en charge du travail a eu lundi une rencontre avec le SYNBANK et le Directeur général de NSIA-Togo. Des responsables de certaines centrales syndicales du Togo et des associations professionnelles du secteur bancaire du Togo prenaient part à la réunion. Gilbert Bawara a évoqué avec ses interlocuteurs la situation sociale qui prévaut à NSIA-Togo. Des longs échanges et discussions avec les parties prenantes, plusieurs conclusions ont été tirées. On retient entre autres la nécessité pour NSIA de respecter les droits légaux des personnes licenciées et l’appel lancé au SYNBANK pour la suspension de la grève de 72 heures.
Gilbert Bawara a indiqué après la rencontre avoir écouté le Synbank et les responsables de NSIA. Pour le ministre en charge du travail, le gouvernement togolais était au courant de la situation.
« J’avais déjà reçu les principaux responsables du SYNBANK. J’avais également reçu le Directeur général de NSIA-Togo. J’avais souhaité que le dialogue permette de trouver des solutions à la situation qui prévaut au sein de la société. Les inspecteurs du travail et la Direction générale du travail ont eu à s’occuper de ce dossier comme il est de coutume », a-t-il dit.
Le ministre a indiqué avoir invité toutes les parties à ne pas transformer le problème survenu à NSIA en un problème entre les togolais et les étrangers. Il assure toutefois, au sujet de la question du permis de travail que les normes et la législation en vigueur au Togo devraient être respectées.
« Notre code de travail prévoit à son article 47 des permis de travail avant que les personnes de nationalités étrangères ne puissent travailler dans notre pays. Mais en même temps, je tiens à souligner que le Togo est membre de l’UEMOA et de la CEDEAO et nous ne devons pas perdre de vue le rôle pionnier et particulier du Togo en matière d’intégration sous-régionale. Les normes et la législation du travail doivent être respectées mais nous ne devons pas transformer ce genre de situation en un conflit entre des responsables syndicaux et des étrangers qui travaillent dans notre pays », a déclaré M. Bawara.
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Le collaborateur de Faure Gnassingbé a invité les responsables des sociétés et les leaders syndicaux à toujours faire prévaloir le dialogue pour régler toutes sortes de difficultés qui peuvent subvenir. Et sur l’affaire NSIA, le ministre note qu’il y a eu un déficit de dialogue et de concertation entre les employeurs et les employés.
« Nous avons tous reconnu un déficit de dialogue et de concertation. Les responsables de NSIA auraient dû être beaucoup plus entreprenants pour veiller à ce qu’il y a un dialogue et un esprit de respect et de considération entre toutes les parties prenantes. Il y avait quelques malentendus et incompréhensions et certains ont eu le sentiment de n’avoir pas été entendus et écoutés », a-t-il dit exhortant NSIA et les autres entreprises à ne pas perdre de vue la nécessité de dialogue avec les employés pour maintenir la productivité.
En outre, le ministre relève que 2 problèmes fondamentaux se posent à NSIA. Il souligne la question du respect des dispositions du code du travail relatives au permis de travail. Il s’est engagé au nom du gouvernement à assurer le respect de ces normes. Toutefois, il a estimé que le Code du travail n’a pas prévu les implications du défaut de détention de ce document. Ainsi, il croit que si on devait tenir des conséquences notamment l’invalidation des actes posés, d’énormes préjudices seraient causés.
En ce qui concerne la mesure sociale ayant débouché sur le licenciement des 9 agents, le ministre togolais en charge du travail note qu’il sera nécessaire de veiller à ce que tous les droits sociaux soient respectés par l’employeur. NSIA devra tout recalculer…
« Il faudrait un niveau de dialogue et de concertation approprié dans un esprit de respect mutuel et de considération de toutes les parties les unes envers les autres. Lorsque la situation de licenciement n’a pas pu être évitée, il faut veiller à ce que tous les droits sociaux, légaux soient scrupuleusement respectés et bien calculés par l’employeur…», relève Gilbert Bawara.
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Le ministre du travail laissé entendre que son département et le SYNBANK travailleront avec NSIA pour s’assurer que les personnes licenciées bénéficient du respect de tous les droits dont ils doivent bénéficier. « Ce travail sera fait dans l’immédiat », a-t-il promis.
Au finish, on retient à l’issue de la réunion, 4 conclusions. La 1ere est relative au dialogue et la concertation tant à NSIA qu’au niveau des autres sociétés. La 2e conclusion fait état de ce que le calcul et le paiement des droits légaux de ceux qui ont été licenciés soient respectés. En 3e lieu, le ministre a appelé à la modération et à la concertation des acteurs concernés. A ce sujet, Gilbert Bawara a invité le SYNBANK à surseoir à la grève qui est sensée démarrer mardi.