Les acteurs de maintien de l’ordre en Afrique sont depuis lundi à Lomé au Togo pour la quête de nouvelles techniques pour venir à bout des violences en période électorale dans leurs pays respectifs. Dans ce sens, une rencontre régionale méthodologique de haut niveau sur la sécurité électorale en Afrique a démarré lundi à Lomé. L’initiative a été prise par le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR).
La réunion s’inscrit dans le cadre du projet « Appui à la réforme du secteur de la sécurité en matière de maintien de l’ordre en période électorale dans un contexte d’Etat de droit ».
L’atelier de Lomé vise essentiellement à outiller les forces de l’ordre et de sécurité pour ne pas être influencés notamment par les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans leur mission.
Il sert de lancement au projet intitulé Appui à la réforme du secteur de la sécurité en matière de maintien de l’ordre en période électorale dans un contexte d’Etat de droit. Un projet qui vise l’amélioration de la sécurité électorale dans un contexte d’Etat de droit, dans le but de renforcer le professionnalisme des forces de sécurité publiques dans leur fonction régalienne de protection des institutions et des personnes selon une perspective de sécurité humaine.
« Le contexte évolue. Nous avons aujourd’hui des nouvelles technologies qui n’existaient pas il y a quelques années Vous avez par exemple les réseaux sociaux, vous avez également des acteurs qui n’opéraient pas comme ils le font aujourd’hui, comme certains groupes terroristes qui peuvent infiltrer les manifestations à des fins inavouables. Tout cela nous amène à organiser cet atelier pour permettre aux acteurs de maintien de l’ordre en Afrique de convenir aux techniques actualisées », a expliqué Anselme Yabouri, directeur général de l’UNREC.
Prévenir les violences
La rencontre de l’UNREC enregistre la participation des hauts responsables des appareils sécuritaires des pays africains francophones, lusophones et francophone. Il s’agit de l’Angola, Bénin, Burundi, Burkina-Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée-Conakry, Guinée Equatoriale, Madagascar, Mauritanie, Mozambique, République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Togo.
Pendant deux jours, les participants auront à présenter une vue d’ensemble de la situation de la sécurité électorale dans leurs pays respectifs, présenter une vision d’ensemble pour le futur et identifier les besoins sur lesquels bâtir des programmes pertinents de renforcement de capacités des forces de défense et de sécurité des différents pays.
A l’issue, ils auront à développer un programme de renforcement pour chaque besoin exprimé et un calendrier de mise en œuvre.
Notons que l’atelier des 24 et 25 juin est le premier programmé d’une série dans le cadre du projet. Il sera suivi d’un second qui sera consacré aux pays anglophones impliqués dans le projet.