La marche silencieuse et priante prévue par les Forces Vives « Espérance pour le Togo » a été reprogrammée sur le samedi 08 juin après un entretien entre les initiateurs et la délégation spéciale de la ville de Lomé. Seulement voilà, à 72 heures du jour J, le Contre-amiral Fogan Adegnon impose aux organisateurs des itinéraires. Une décision difficile à accepter par le Révérend Père Pierre Marie-Chanel Affognon et ses collègues qui ont décidé de surseoir à la marche. En lieu et place, l’organisation adresse une note moralisatrice au bientôt ex-maire de Lomé.
Dans une notre datant du jeudi 06 juin, le président de la délégation spéciale de la commune de Lomé a notifié à Maryse Quashie, porte-parole du Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo », qu’il autorise la marche de ce samedi.
Cependant, il poursuit « Pour des raisons évoquées précédemment, notamment en ce qui concerne les antécédents et les événements malheureux survenus dans la ville de Lomé, l’itinéraire proposé ne saurait être autorisé ».
Par conséquent, M. Adegnon recommande l’Eglise Néo-apostolique-pavé Bè Kpota- Eglise des Assemblées de Dieu d’Adakpamé comme itinéraire de la marche.
Cette décision de l’autorité municipale contraste avec les conclusions de son entretien qu’elle a eu la semaine dernière avec une délégation des Forces vives « Espérance pour le Togo ».
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En effet lors des discussions du 31 mai, le maire de la ville de Lomé a instruit les responsables du Mouvement à préciser dans la lettre d’information que leur manifestation du 08 juin débutera au bas-fond du collège Saint Joseph pour chuter à la place des Martyrs.
Indigné, « Espérance pour le Togo » décide d’annuler sa marche et accuse le président de la délégation spéciale de la commune de Lomé de l’avoir tourné en bourrique.
Aussi soutient-il que la violation du droit de manifester porte préjudice au Plan National de Développement (PND).
« Pourquoi cette attitude des autorités togolaises, qui abusant de leur pouvoir, créent tant de frustrations et de révoltes alors qu’elles ne cessent de proclamer qu’elles veulent construire la paix ? Quelle paix au mépris des droits fondamentaux des citoyens togolais. L’incessante oppression peut-elle devenir un mode de gouvernement et d’organisation de l’espace public ? Quel Togo veulent réellement bâtir les autorités de notre pays ? Est-ce que c’est en violant les droits de l’homme que le Togo deviendra l’or de l’humanité ? Un développement crédible est-il possible sans le respect des droits humains ? Quel crédit accordé au fameux PND si les citoyens ne sont pas libres de donner leurs avis ? Auriez-vous oublié que les roues de l’histoire tournent et qu’un pouvoir n’est éternel ? Nous serons tous responsables devant l’histoire et surtout devant Dieu auquel nous croyons tous », a adressé vendredi le Mouvement à M. Adegnon.
Les Forces vives « Espérance pour le Togo » rappelle de tout même à l’autorité que quelles que soient les tracasseries administratives, la marche silencieuse et priante finira par avoir lieu.