Les autorités municipales du Grand Lomé optent désormais pour la politique de la carotte et du bâton face à la violation des textes réglementant la protection de l’environnement au Togo. La Délégation spéciale des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé a organisé mardi à Lomé une cérémonie de lancement des amendes à l’encontre des auteurs des comportements inciviques et dégradants de l’environnement. La rencontre à laquelle ont pris part les garants des us et coutumes, les CQD et CDB marque le début de la phase des sanctions, après plusieurs mois de sensibilisation.
Désormais le rejet des eaux usées sur la voie publique par les ménages et par les sociétés, l’enfouissement des excréments humains aux lieux non autorisés, la vente d’aliments ou produits périmés ou avariés, les maisons sans latrine, la vente de l’eau de qualité douteuse, la création d’un dépotoir sauvage, le certificat de salubrité périmé, l’élevage de porc en milieu urbain, le défaut de carte professionnelle de santé, le défaut de traitement des eaux de piscine, l’abattage clandestin d’animaux, l’enterrement de cadavres humains dans un endroit sans autorisation légale, le rejet des eaux usées industrielles sans traitement, le rejet des déchets issus des soins médicaux dans la nature sont passibles d’une amende.
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A cette liste fleuve s’ajoutent, le défaut de désinfection, désinsectisation et dératisation périodiques des hôtels, bars, restaurants…, la vente ou préparation de denrées alimentaires dans un lieu insalubre, la vente des produits laitiers sans certificat de salubrité, le défaut d’installation sanitaires dans les hôtels, l’enfouissement des ordures ménagères et création d’un dépotoir sauvage à l’intérieur d’une maison, défécation dans la nature, déversement anarchique des effluents ou des boues de vidange dans la nature, évacuation des effluents des fausses sceptiques, puisards dans les caniveaux ou sur les voies publiques et enfin la production de bruits et nuisances ne respectant pas les normes en vigueur.
Les amendes varient de cinq mille (5.000) à un million (1.000.000) selon les infractions et prennent effet à partir de ce jour.
« A partir de ce jour, les lois seront appliquées à tout contrevenant. Nous allons sortir avec les gendarmes, les policiers, les huissiers, les agents de la voirie pour sillonner les quartiers. Ceux qui seront interpellés, seront purement et simplement conduits devant les juges s’ils ne payent pas l’amende collée à leur infraction », a averti Kossi Aboka, président de la Délégation Spéciale du Golfe et d’Agoè-Nyivé.