Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) exige la mise en œuvre des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales prescrites par l’Accord Politique Global (APG) du 20 aout 2006 et la feuille de route de la CEDEAO. Pour le parti de Me Yawovi Agboyibo, ces réformes sont des préalables à satisfaire avant la tenue des élections locales. Cette position a été réaffirmée lundi par une délégation du parti reçue par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales.
Le ministre Payadowa Boukpessi a entrepris de rencontrer les formations politiques togolaises pour peaufiner l’organisation des élections locales. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré lundi une délégation du CAR. Selon le ministre, le gouvernement fera organiser dans les prochains mois les élections locales, dont la date sera fixée par la CENI.
Dans un communiqué diffusé à la suite de la rencontre, le CAR explique que sa délégation a fait observer au ministre son étonnement de voir que le gouvernement enclenche le processus de l’organisation des élections locales avant la mise en œuvre les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales prescrites par l’Accord Politique Global (APG) du 20 août 2006 et la feuille de route de la CEDEAO du 31 juillet 2018. Ces réformes sont censées sortir le pays de la crise politique et socio-économique qu’il traverse depuis des années.
{loadmoduleid 210}
« La délégation a ensuite rappelé au ministre que conformément aux prescriptions de l’APG et au regard des déclarations des acteurs politiques tant du parti au pouvoir que de l’opposition, un consensus national est établi sur la nécessité et la manière de procéder aux réformes en question » lit-on dans la note du parti.
De ce fait, le CAR invite le Président de la République, Faure Gnassingbé à faire surseoir l’enclenchement de l’organisation des élections locales jusqu’à ce qu’il soit procédé à la réalisation des réformes en attente et à la mise à jour du fichier électoral.
Le CAR, parti membre de la coalition de l’opposition fait partie des 5 formations politiques qui n’ont pas participé au conclave tenu en fin de semaine dernière. Une rencontre au cours de laquelle, les participants auraient décidé d’aller aux élections locales avec une liste commune.