Le gouvernement togolais entend intensifier le combat contre la prolifération des armes nucléaires, chimiques et leurs vecteurs. En collaboration avec le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC), il a ouvert mercredi à Lomé une session de renforcement de capacités des acteurs nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations Unies au Togo. Durant trois jours, il sera essentiellement question pour les acteurs de mutualiser les efforts et de définir un chronogramme commun de mise en œuvre de la Résolution 1540 (2004) au Togo.
En avril 2004, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la Résolution 1540 dans laquelle il est affirmé que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales.
Dès son adoption, ladite résolution a reçu un écho favorable auprès des autorités qui ont élaboré un plan d’action quinquennal (2016-2021) de sa mise en œuvre. L’activité générale de ce plan recommande un renforcement des capacités techniques et opérationnelles et un atelier national sur contrôle des biens stratégiques.
C’est ce qui justifie selon Anselme Yabouri, directeur de l’UNREC, l’organisation de cet atelier de renforcement dont le bien-fondé est de mettre à jour les réglementations relatives au contrôle des biens stratégiques et d’accompagner les Etats membres en vue de mettre en œuvre un contrôle plus strict des biens à double usage.
Contre les Armes nucléaires
Les participants, la vingtaine, vont être outillés sur la relation d’interdépendance entre la Résolution 1540 (2004) et les contrôles d’exportation. Ils vont analyser les progrès réalisés par le Togo dans la mise en œuvre de son plan d’action et adopter une feuille de route indiquant comment les partenaires.
Tels que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNREC), l’Organisation mondiale des douanes et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques s’engageront à fournir une assistance au cours des prochaines années.
« L’organisation de cet atelier est encore une fois, le témoignage du gouvernement togolais, de son combat contre la prolifération des armes nucléaires, chimiques et leurs vecteurs conformément aux dispositions de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations Unies », a souligné le Colonel Essodina Djato, représentant le ministre togolais en charge des affaires étrangères.
L’atelier a été financé par l’Union Européenne (UE). Pour Bruno Hanses, ministre conseiller délégation de l’UE au Togo, le Togo constitue un hub logistique et un couloir stratégique pour les échanges dans la sous-région ouest africaine.
Mais l’avantage géographique va de pair avec une responsabilité accrue pour maitriser le flux des échanges et lutter contre les trafics illicites.