Le ministre de la sécurité et de la protection a émis mercredi son intention d’intensifier les rafles qui se déroulent ces derniers mois dans certaines villes du Togo. Le Général Yark Damehame estime que l’opération sera désormais régulière sur le territoire national en vue de rassurer les populations. Il conseille à cet effet les citoyens d’avoir toujours sur eux leurs pièces d’identité pour s’échapper à la garde à vue de 48 heures.
Intervenant la semaine dernière sur New World TV, le ministre en charge de la sécurité a expliqué que les récentes opérations de prévention de la criminalité sont menées pour détecter l’identité de ceux ou celles qui sont sur le sol togolais.
« Nous voulons savoir qui est dans notre pays et qui fait quoi… Et si nous le faisons c’est pour rassurer davantage les populations… Que les gens ne trouvent pas que nous le faisons parce qu’ils veulent manifester », a justifié le Gal Yark, qui précise que quand on est interpelé et quand on a les pièces d’identité, il n’y a aucun souci à se faire.
La situation devient complexe, poursuit-il quand les agents de police ou de gendarme interpellent un individu et qu’ils sont obligés de s’interroger sur son origine ou sur sa destination. Dans ce cas, ils n’ont pas d’autre choix que de déposer celui-ci au commissariat de police ou à la gendarmerie.
«Si on interpelle quelqu’un au cours d’une opération de rafle et qu’il n’a pas de pièce d’identité, on se sent dans l’obligation de l’amener au poste… Si vous n’arrivez pas à justifier votre présence sur le territoire, c’est normal que la police ou la gendarmerie vous garde. Elles ont au moins un droit de 48 heures pour garder un individu le temps de vérifier son identité, les raisons de sa présence sur le territoire togolais », a indiqué le ministre de la sécurité et de la protection civile.
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Il souligne la légalité et la légitimité de ces opérations et demande aux compatriotes de « jouer le jeu avec les agents » lorsqu’ils débarquent dans leur quartier.
Les dernières opérations de prévention de la criminalité des forces de l’ordre et de la sécurité du Togo datent des 9 et 10 janvier derniers. Elles s’étaient déroulées dans le quartier et dans la zone d’Agoè-nyivé et a permis d’interpeller 205 personnes, du cannabis et du matériel roulant.
Rappelons que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a souvent manifesté contre ces opérations. Pour elle, ce sont des rafles punitives initiées dans le but de démobiliser les populations à participer à ses manifestations publiques.