Young Men Christian Association du Togo (YCMA -Togo) n’est pas resté en marge de la commémoration du 70è anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). A l’occasion de cette journée observée le 10 décembre, l’association a tenu vendredi à Lomé une campagne de plaidoyer pour l’amélioration de la santé en milieu carcéral. L’événement auquel les organisations de la société civile et les responsables de l’administration pénitentiaire du Togo ont assisté, a permis aux organisateurs de baliser la voie à la création d’un groupe de plaidoyer sur l’amélioration des conditions de santé dans les prisons du Togo.
C’est le site du Salon International des Droits de l’Homme ouvert jeudi qui a servi de cadre à la campagne de plaidoyer de l’YMCA-Togo.
A l’occasion, un film documentaire a été projeté afin d’amener les participants à mieux cerner la DUDH. Le film de 20 minutes relate notamment les responsabilités qui incombent l’Etat en la matière et attire l’attention sur la nécessité d’équiper les prisons civiles de services de santé adéquats, d’un personnel qualifié et des produits pharmaceutiques.
La projection du film a été suivie d’une conférence-débat dont l’un des animateurs est le directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Akibou Idrissou a reconnu que dans les prisons civiles du Togo, le droit à la santé est loin d’être une réalité.
« La santé des détenus n’est pas aussi rose dans les prisons du Togo quand on sait que les effectifs se grimpent de jour après jour. L’effectif est en surnombre actuellement, ce qui fait que le montant qui est destiné à la pharmaceutique ne répond plus aux besoins sanitaires des prisonniers », a dévoilé le directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.
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M. Idrissou pense que pour y remédier, il faut une revue de l’effectif des détenus en faisant avancer les procédures judiciaires pour que chaque personne en détention puisque connaitre son statut pénal.
L’objectif de la campagne est de contribuer à l’amélioration des conditions de détention en milieu carcéral au Togo, selon Gérard Kokou Atohoun, Secrétaire général national d’YMCA-Togo.
« On a eu des échanges francs, directs avec des acteurs qui connaissent bien leur domaine. Le problème est posé, il clair qu’aujourd’hui le droit à la santé des prisonniers au Togo n’est pas respecté. A l’arrivée, nous nous sommes mis d’accord pour qu’en tant acteurs de la société civile on se mette ensemble pour le plaidoyer de promotion des droits à la santé des détenus au Togo », a-t-il ajouté.