La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a encore mobilisé ses militants et sympathisants dans les rues de Lomé, de Kpalimé, de Sokodé, de Kparatao, de Tchamba et de Dapaong samedi. Il s’avère au vu des constats qu’il y a eu une mobilisation plus importante que celle du jeudi dernier. Et pour les responsables du regroupement, pas moins de 500 mille personnes, rien que dans les rues de Lomé, réclamaient l’arrêt du processus électoral, la réalisation des réformes constitutionnelles et la mise en œuvre des mesures d’apaisement. L’opposition projette une journée « Togo Mort » mardi prochain, en attendant des actions d’envergure.
Ce sont les leaders de la Coalition eux-mêmes qui l’annoncent. Au point de chute de la manifestation de samedi à Lomé, ils ont salué la mobilisation du « peuple togolais » et indiqué qu’il y avait plus de 500 mille manifestants. Les revendications quant à elles sont les mêmes que jeudi dernier. Elles portent sur l’arrêt du processus électoral, la réalisation des réformes constitutionnelles et la mise en œuvre des mesures d’apaisement.
A l’occasion, la Coordinatrice de la Coalition a annoncé un mot d’ordre de « Togo Mort » pour la journée de mardi 4 décembre, jour du démarrage de la campagne électorale pour les élections législatives.
« Nous allons faire en sorte que le 4 décembre, même la mouche ne volera pas dans nos rues. Ce sera une journée Togo mort sur toute l’étendue du territoire. Je vous dis que Togo mort, c’est la petite partie des actions d’envergure que nous allons faire dans les prochains jours. Dès demain dimanche, préparez-vous pour cette journée de mardi », a déclaré Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Mme Adjamagbo-Johnson a expliqué que la journée Togo Mort est une réponse à l’interdiction de la manifestation projetée sur mardi par le ministre de l’administration territoriale. Elle annonce que la CEDEAO a été saisie sur le sujet pour raisonner.
{loadmoduleid 210}
Lors de son intervention, le Conseiller de Tikpi Athadam, président du Parti national panafricain (PNP) a indiqué que les derniers agissements du pouvoir de Faure Gnassingbé sont les signes d’une chute vertigineuse.
« Tout ce qui s’est passé au niveau de Sokodé, de Kparatao, d’Agoè-Zongo dans les établissements où les enfants ont suffoqué est déplorable. On ne peut pas faire une guerre contre sa population qui manifeste à main nue. Alors tout ce qui se passe ces derniers temps en terme de manœuvres dilatoires, de répressions, d’exactions, de brimades sont les signes avant-coureurs d’une chute vertigineuse d’un régime dictatorial », a déclaré Tchatikpi Ouro-Djikpa.
Le Conseiller de Tikpi Atchadam appelle le pouvoir à tirer deux conséquences à propos de la situation actuelle dans le pays.
« Le régime doit noter qu’en aucun cas, nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Le régime doit boire le vin des réformes constitutionnelles jusqu’à la lie », a-t-il dit.
Un peu plus tôt à Kpalimé où il y a également eu manifestation, c’est Me Isabelle Ameganvi qui a expliqué la nécessité de l’arrêt du processus électoral par « l’inexistence d’une CENI ». Pour l’avocat, la CENI qui organise actuellement les élections n’est pas celle recommandée par la CEDEAO.
La mobilisation de l’opposition était remarquable également à Tchamba, Kparatao, Sokodé et Dapaong.
Pendant ce temps, le pouvoir poursuit sa trajectoire vers les élections législatives du 20 décembre. La campagne électorale devrait démarrer le 4 décembre prochain.