Les Amis de la Terre-Togo (ADT-Togo) a célébré en différé vendredi l’édition 2018 la journée africaine pour une dentisterie sans mercure sur le thème «combattre l’intoxication à l’amalgame dentaire pour protéger les enfants ». A l’occasion, le point focal des organisations de la société civile togolaise de l’approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques, a exhorté le gouvernement a éradiqué l’utilisation du plomb dans la peinture et le mercure dans l’amalgame au Togo. Il propose à cet effet un texte qui encourage à prendre une disposition juridique pour bannir l’utilisation du plomb sur le territoire national.
Selon Elorm Amegadze, directeur par intérim de l’ONG, une exposition de longue durée à des composés inorganiques du plomb a des effets nocifs importants sur la santé. L’utilisation de ces produits peut entraîner des problèmes sanitaires notamment des dommages au système nerveux central ou aux fonctions cérébrales des travailleurs. Il est responsable, chez certains sujets de l’oubli, de l’irritabilité, des maux de tête, de la fatigue extrême entre autres.
Soutenant que les inconvénients de l’utilisation du plomb et du mercure sont énormes, l’ONG convie le gouvernement à rejoindre les 69 pays de l’OMS qui ont déjà adopté des lois réglementant le secteur d’ici 2020.
Pour joindre l’acte à la parole, l’organisation propose un texte de loi portant interdiction du plomb dans la peinture au Togo.
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Le texte de 27 articles traite de l’obligation pour les fabricants et importateurs de peintures de se conformer aux règles et prescriptions générales en matière de gestion de déchets, définit un certain nombre de concepts et de notions spécifique, fixe le seuil réglementaire de la teneur en plomb et pose l’obligation pour les fabricants et importateurs de procéder à une déclaration de conformité avant de distribuer dans le commerce ou d’importer à des fins de consommation toute peinture ou tout revêtement assimilé.
« Notre pays le Togo ne dispose pas encore de règles spécifiques en la matière. C’est pourquoi la présente proposition de texte vient à point nommé », a indiqué Pâcome Mougue, juriste-environnementaliste à ADT-Togo.
Le texte sera transmis dans les prochains mois au ministère de tutelle plus précisément à la direction de l’environnement qui, s’il le trouve nécessaire enclenchera la procédure en vue de son adoption.