La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition a fait part jeudi de sa préoccupation et de son inquiétude au sujet « de la dégradation de la situation sécuritaire au Togo en particulier dans la ville de Sokodé ». Le regroupement de l’opposition accuse le pouvoir de refuser la mise en œuvre des mesures d’apaisement et de s’adonner à une répression qui « éloigne les perspectives de sortie de crise ». La Coalition appelle, à cet effet, Muhammadu Buhari, Nana Akufo-Addo, Alpha Condé ainsi que la communauté internationale à agir pour arrêter le régime de Faure Gnassingbé.
Dans un énième communiqué diffusé jeudi, la Coalition de l’opposition togolaise dénonce le « climat de terreur entretenu par les forces de sécurité et de défense massivement présentes » à Lomé depuis quelques jours.
Relatant le badigeonnage du siège du PNP sous le contrôle des militaires et l’incendie du siège de UNIR à Sokodé, le regroupement de l’opposition a condamné l’expédition punitive qui est en cours dans cette ville et les tirs de « grenades lacrymogènes et des rafales de balles réelles, notamment à Kparatao dont le monument symbolisant l’histoire du Peuple Tems a été criblé de balles ».
Le communiqué signé par la Coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition condamne « ces actes d’une autre époque, qui menacent gravement le vivre-ensemble dans notre pays ».
« La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise lance un appel au Président en exercice de la CEDEAO, aux Présidents Ghanéen et Guinéen, Facilitateurs dans la crise togolaise, à tous les Chefs d’État de la CEDEAO ainsi qu’à la communauté internationale afin que le régime togolais mette immédiatement un terme à cette répression de paisibles populations qui éloigne toute perspectives de sortie de crise », écrit Brigitte Adjamagbo-Johnson.
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Le regroupement politique appelle les populations à ne pas céder à la provocation et rester vigilantes et mobilisées.
Mais l’on se demande à savoir si l’appel de l’opposition à l’endroit de la CEDEAO et des facilitateurs sera cette fois-ci entendu. Ces dernières semaines, la Coalition coordonnée par Mme Adjamagbo-Johnson a lancé plusieurs appels en direction de la CEDEAO afin que le processus électoral tel que conduit actuellement soit arrêté. Visiblement, rien n’a été fait et les activités se déroulent bonnement à la CENI.
Muhammadu Buhari, Nana Akufo-Addo, Alpha Condé ainsi que la communauté internationale interviendront-ils enfin ?