Pax Africana est nostalgique d’une Afrique unie, solidaire où les valeurs d’un bon militant étaient ancrées dans les mœurs. A l’occasion du 60ème anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale de la Guinée de Sékou Touré, la Fondation de l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo s’est interrogé sur ce qu’est devenu le courageux peuple du continent de l’Equateur. Elle souhaite que les 60 ans d’indépendance de la Guinée soient le soleil du renouveau d’une autre Afrique.
Que sont devenus tous ces milliers de militants africains, qui de chaque coin du Continent, étaient prêts, telle une escadrille à rallier Conakry avec la volonté de relever un défi, de remplir la mission d’une vie, celle de servir à partir de la Guinée meurtrie, l’ensemble du Continent afin qu’il se relève, qu’il se mette debout après les longues années d’humiliation, de reniements et d’espoirs perdus, campant cette «Négraille inattendûment debout» dont parlait Aimé Césaire?
Qu’est donc devenu le Peuple Africain de septembre 1958? Alors que l’on commémore le 28 septembre, un symbole pour l’ensemble de notre continent, qu’il vous en souvienne : le 28 septembre 1958, la Guinée disait «Non» au référendum sur le projet de Constitution proposé par le général Charles de Gaulle, portant ainsi un coup cruel à l’idée d’une Communauté franco-africaine en gestation, seul territoire parmi les colonies françaises d’Afrique de l’époque à prendre le chemin de son indépendance prononcée le 2 octobre 1958.
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Voilà autant de questions que la Fondation Pax Africana se pose dans son message de vœux d’anniversaire au peuple guinéen.
La Fondation se souvient de la célèbre formule de Sékouré Touré selon laquelle «Il n’y a pas de dignité sans liberté : nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage». Et se réjouit du fait qu’après six décennies d’indépendance des efforts ont été accomplis en matière de planification et d’exécution des chantiers du développement en Guinée comme dans les Républiques d’Afrique francophone qui sont nées dans la vague des indépendances de 1960.
Cependant, Pax Africana trouve que beaucoup de défis restent encore à relever. « Il est vital et primordial de s’y attaquer hic et nunc avec détermination et efficacité, en leur appliquant la primeur des solutions endogènes désormais connues tout en tirant profit des fruits de la coopération internationale multidimensionnelle qui s’offre à l’Afrique contemporaine », a-t-elle exhorté.